Alain Juppé 2012: Et si c’était lui?

‘’Si, pour des raisons qui aujourd’hui sont hautement improbables et que je ne souhaite pas, il n’était pas en mesure de se présenter, voilà, je tenterais ma chance‘’, disait Alain Juppé en juin dernier. le ‘’il‘’ c’est Nicolas Sarkozy.

Invité jeudi soir de l’émission ‘’Des paroles et des actes‘’ sur France 2, le fondateur de l’UMP (c’est lui, pas Sarkozy), ‘’le meilleur d’entre-nous‘’ comme le disait Jacques Chirac, Alain Juppé, droit dans ses bottes‘’ apparait aujourd’hui comme le recours à droite pour l’élection présidentielle de 2012.

Alain Juppé, France2  »Des paroles et des actes ».

François Bayrou a déclaré récemment qu’il voyait de nouveau du rêve dans les yeux de Juppé. De quel rêve s’agit-il?

‘’Je rêve heureusement, hein, même avec les yeux ouverts. Mais je ne vous dirai pas de quoi. Il faut bien garder une part de secret quand même...‘’ (Alain Juppé, France 2, 29 sept. 2011).
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Secret? Voila une nouvelle qui devrait réjouir les copains  FaconHill, Didier Goux, le jeune Vallenain entre autres blogueurs dit de droite qui regardent avec envie la leçon de démocratie qu’offre les primaires du PS.

Primaires à droite? Au moins, ça les occupera

Mon billet sur Europe1: ‘’Un congé de paternité pour Nicolas Sarkozy‘’…

David Burlot m’a causé ce matin sur twitter en ces termes:’Bravo à @bembelly pour son idée de congé paternité repris sur #Europe1 par @GuyBirenbaum ‘’

Merci à Guy Birenbaum pour ce moment d’intense plaisir. Je te dois une bière! Au prochain Kdb  (Pas ce soir, absent, boulot à finir). Copie carbone à @KremlinDesBlogs, mes excuses à juju .

Des fois, j’ai de ces idées moi…

[Europe1.fr, La Revue du Net]

Oups! Mon billet: « Du congé de paternité du Président de la République »…

Pour Stéphane Guillon aussi, C’est François Hollande…

Dans le Progrès de Lyon de  ce jour cette information: ‘’Stéphane Guillon, il dit oui à Muriel, mais non à Sarkozy‘. Pour son mariage, Stéphane Guillon a invité, devinez! François Hollande! Mais oui. Comme Dedalus, et  NicolasDesBlogs, pour Stéphane Guillon aussi, C’est François Hollande! Et, il le prouve….

Il a osé...

Après cet ‘’exploit‘’, je suis presque certain qu’il sera invité au Kremlin Des Blogs de ce soir à la Comète. Et, voici les mariés..

A la une...

Pour les conseils aux jeunes mariés, il peut se rapprocher de Romain Blachier.

[image]

Du congé de paternité du Président de la République…

Very banal question...

Depuis l’instauration de la 5ème République, on n’a pas souvenir d’un Président de la République attendant un ‘’heureux événement‘’ depuis notre maison commune: Le Palais de l’Élysée. Un divorce? Un mariage? C’est déjà fait par l’actuel locataire des lieux. D’ici quelques semaines, il sera né le divin enfant

La future maman ne se prive pas du plaisir d’en parler, hors de France pour nous dire que cela ne nous concerne pas! Vrai. Le plus simple serait peut être de ne rien dire puisqu’il est entendu que les histoires de couche sont très loin des préoccupations des français. L’école publique et privée ont fait une grève conjointe ce 27 septembre. Et, cela s’est vu.

Dans le métro du retour à la maison, un tweet de Nicolas (un autre, un ami) parle de congé paternité du Président de la République. Les twittos souhaitent un congé paternité de Nicolas (de l’Élysée, faut suivre) pour une présidentielle anticipée. Very banal souhait? Pas vraiment….

Depuis que le Sénat est à Gauche, l’espoir d’un printemps de la rose en 2012 est palpable. François à l’Élysée! Y a plus qu’à attendre semble t-il, comme en 1981, François, la rose… Prudence.

A quoi ça sert le Sénat? m’avait demandé mon fils dimanche soir. En cas de défaillance du Président de la République, de vacances, c’est le Président du Sénat (2ème personnalité de l’État) qui assure l’intérim, le temps d’organiser de nouvelles élections. En droit constitutionnel, l’intérim est une disposition généralement prévue par la Constitution pour organiser les cas de vacance, d’empêchement ou d’absence temporaire d’un dirigeant (notamment un chef d’État), dans l’attente de son retour ou de la désignation d’un nouveau titulaire

Et, en cas de naissance à l’Élysée, le Président de la République a t-il droit a un congé de paternité? m’a demandé à nouveau mon fils. Question de droit constitutionnel. Comme je sais que vous êtes hyper balèze en Very Banal Question, je la pose ici (Merci de répondre dans les commentaires, c’est pour un exposé qu’il doit présenter en classe, mon fils).

‘’Very Banal‘’ revient souvent dans ce billet. c’est l’expression de Carla (Bruni) dans son interview fleurie du lundi à la BBC-Radio en compagnie de Christine Ockrent où elle déclare que sa grossesse, sa maternité, c’est very banal (dans le texte) Une belle formule  pour nous dire que je ne vais rien dire au lendemain de la défaite au Sénat… C’est une Com’ Very Banal.

Revenons à mon congé paternité pour son mari Nicolas. Explications.

L’intérim du président de la République est prévu à l’alinéa 4 de l’article 7 de la Constitution de la Cinquième République. Si le terme intérim n’y figure pas, ses causes sont cependant indiquées. Ainsi, en cas d’empêchement ou de vacance, les fonctions du président sont exercées provisoirement par le président du Sénat. Selon le fait générateur et l’évolution de la situation (le cas échéant), l’intérim du président prend fin, soit lorsque l’ancien président reprend ses fonctions, soit lorsque le nouveau président élu entre en fonction. En cas d’empêchement du président du Sénat, c’est le gouvernement qui exerce collégialement l’intérim présidentiel.

Wikipedia

Vu son statut de Président, il peut avoir (avec ses heures des dimanches travaillés, et toutes les bonifs) un volume horaire de congé multiplié par 2, voir 3. Donc Père peinard jusqu’en juin 2012 au moins. Et comme c’est pas bien de reprendre le boulot en pleine période estivale, ils pourront, en famille, partir en vacances en… Italie voir la famille!!!, les cousins, les tata, les mamies.

Le Congé de paternité, c’est une question de parité comme le pense Laurence Parisot, la Patronne des patrons. Elle pense que  le coté obligataire de ce congé est voulu essentiellement dans un but de parité. Elle estime que la ‘’modernisation du congé maternité‘’ est nécessaire. D’après elle, le dispositif actuel ‘’freine trop souvent l’évolution de la carrière des femmes‘’. Ainsi, ‘’l’instauration d’un congé paternité obligatoire – pour commencer, moins long que celui de la mère – permettrait de rétablir un regard plus égalitaire sur les jeunes parents‘’. Je partage son avis.

Au nom de tous les pères, au nom de l’Égalité homme-femme devant la poussette et le biberon, Accepte!!! Le Sénat est à gauche et tout ira bien! Et, les féministes verront d’un très mauvais œil un  refus éventuel de ce congé de  paternité. Il y a les allocs en plus, courage…

Au Nom des Pères, des Fils et du Sein Maternel

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Rappel (par Olympe): En France à l’issue du congé de maternité, chacun des deux parents peut prendre un congé parental d’éducation à condition d’avoir une ancienneté d’au moins une année à la date de la naissance de l’enfant. Ce congé, d’une durée initiale maximale d’un an, peut être prolongé deux fois et doit prendre fin au plus tard au troisième anniversaire de l’enfant. Il prend la forme soit d’une réduction du temps de travail soit d’une suspension du contrat de travail. Ce congé n’est pas rémunéré, la CAF verse le complément de libre choix d’activité (entre 375 € ou 550 €)  LIRE: Le congé parental dans 9 pays d’Europe

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Procès: ‘’C’est la faute à la crise!‘’, Ben voyons…

Tribunal…

‘’Ici on ne fait pas de politique, Messieurs ! On fait du droit pénal‘’, lance M. Jean-Claude MAGENDIE, le Président du Tribunal de Grande Instance de Paris qui va tenter  de comprendre comment ce gouvernement a pu laissé filer les comptes publics de la France au profit des Banques et organismes financiers depuis 5 ans.

Le Président de la 5e chambre du tribunal correctionnel n’a pas ménagé les prévenus, poursuivis pour ‘’Mauvaise gestion des fonds publics‘’.

C’est suite à la plainte déposée par les avocats de Mme LaCrise, et sur un avis d’experts indépendants, et à un Sénat majoritairement à Gauche (Réforme de la Cour de justice de la République) que le Tribunal de Grande Instance de Paris à ouvert une information judiciaire (il y a quelque temps) pour Mauvaise gestion des fonds publics, absence de politique de régulation, faux en écriture des comptes publics, et délit d’appauvrissement de la République. Le dossier a été instruit par le Juge Renaud Van Ruymbeke.

‘’C’est la faute à la Crise!‘’…

L’utilisation abusive de cette excuse est au coeur de ce procès. Pas (seule) responsable, Mme LaCrise a donc porté plainte avec le soutien des français (plus de 40 000 signataires de la pétition ‘’Ni Crise-Ni soumis‘’). Elle bénéficie du soutien des pays émergents à fort taux de croissance (1) et même des pays Africains (2) qui réalisent des taux de croissance supérieures à 5%. A peine 1.4% pour la France prévision 2012. Déficit public français 2011 : 98,5 milliards d’euros (soit 3123 euros par seconde), 5,7% du PIB. Et, le redressement des finances publiques se complique déjà pour 2013.

Se basant sur le rapport de la Cour des Comptes qui épingle très lourdement le gouvernement accusé d’avoir laissé filer les dépenses publiques, et sur la base « des coefficients des agences de notation«  pour prouver le surendettement de la France, le tribunal devait entendre en ouverture de ce procès sans précédent, l’Expert comptable de la République sensé démontrer la spoliation de la France au profit de quelques banques et personnalités douteuses. Cette semaine, les témoins cités par la défense défileront à la barre.

Sur le banc des prévenus : Le 1er Ministre en exercice depuis 5 ans, les différents Ministres de l’économie et des finances dont l’actuelle Directrice Générale du FMI, les successifs Ministres de la Coopération (pour le volet transfert de fond en espèce, valises africaines, etc.), les Présidents des Banques (BNP-Paribas, Société Générale, Crédit Agricole, la Banque Dexia pour ses emprunts toxiques aux collectivités locales), les responsables de l’AMF (Autorité des marchés financiers) entre autres organismes financiers, présumés responsables de la déliquescence des fonds publics. Entourés par leurs avocats, les prévenus observent un silence pesant. Dans la salle des pas perdus, où des rambardes empêchent tout accès à la Cour d’Assises, le brouhaha est à la hauteur de ce qui se joue dans ce procès.

Les avocats qui viennent de Paris,  de Taiwan, de Washington, sont d’emblée débordés par le contenu de ce procès. L’affaire est lourde comme ces valises à roulettes remplies des pièces de procédure.

A l’extérieur, Il y a du monde, des journalistes, la presse internationale campe depuis des jours pour couvrir ce procès dit Procès de la Crise. Les grands média ; CNN, ABC, Al Jazeera, la BBC,  Africa N°1, RFI sans compter les locaux (BFMTV, LCI, iTélé, France24). Avec donc des allures du procès Madoff, les quelques badauds, entre autres blogueurs se bousculent pour les quelques places encore disponibles dans l’enceinte du tribunal.

Ambiance calme, mais grave. Les camions de CRS dorment sur le parking du tribunal. Des écrans géants de part et d’autre de la cour. Un système de visioconférence a été installé pour l’avis des experts du monde de la finance.

Après l’installation des jurés et de leurs remplaçants, le Président de la cour a demandé de débattre de la question de la publicité des audiences. L’avocat de la principale partie civile, arguant d’une jurisprudence européenne, a réclamé la levée du huis clos, pour ne pas verser dans ‘’une justice de complaisance‘’.

Les avocats des prévenus se sont accrochés aux droits de leurs clients Me Jean-Jean represente les intérêts du 1er Ministre et de son gouvernement, a rappelé le contexte particulier de ce procès. Pour Maitre Eolas l’avocat de Mme Lacrise, ‘’le véritable enjeu de ce procès est celui de l’indépendance de la Justice retrouvée!‘’

Vers 14 heures, le Président du tribunal prenait la parole pour prononcer la retransmission libre des débats de ce procès à la grande joie des blogueurs depuis la Comète à Bicêtre. Et les portes s’ouvraient pour de longues semaines d’une retransmission  publique pour le plus grand plaisir des quelques 65 millions de Français, constitués partie civile de ce procès.

Manque à l’appel, le principal intéressé, protégé par son immunité présidentiel.

Elle a bon dos la crise!

Générique

‘’Ce texte est une pure fiction, toute ressemblance avec des personnes ou des situations existantes ou ayant existé ne saurait être que fortuite‘’.

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(1). Plus que jamais, l’économie de la planète est coupée en deux. Le « Panorama mondial » (« World Economic Outlook ») qu’a publié le Fonds monétaire international (FMI), lundi 11 avril à Washington, montre des pays industrialisés englués dans une croissance molle de 2,4 % en 2011 et de 2,6 % en 2012, alors que les pays émergents ou en développement devraient caracoler à 6,5 % durant chacune de ces deux années, à peine moins que les 7,3 % réalisés en 2010. Lire Jeuneafrique.com : Une croissance à deux vitesses
(2). Croissance Africaine: Selon les prévisions du Fonds monétaire international (FMI), l’Afrique subsaharienne devrait afficher en 2011 l’un des plus forts taux de croissance de la planète, supérieur à la moyenne mondiale et très au-dessus de ceux des économies avancées. Lire Jeuneafrique.com : L’Afrique subsaharienne tire la croissance africaine vers le haut
[Illustration: Le juge Yves Vincent (le juge Garonne), Tribunal Série Tv, TF1, 1991]

Détente et réflexion: Extrême politique…

Pendant que certains vont à la  Soupe Populiste, de plus en plus de français pointent aux Restos du Coeur… Triste.

Cc (Copie carbone):  Thierry, Nicolas, Chantal, Claude, Brice et à Jean-Marine.

Et, la question qui tue On continue ou on change?

Affaire Karachi: Joe Dalton court toujours…

L’affaire Karachi vue par les guignols de l’info. Comme dans la bande dessinée de Morris, le juge Renaud Van Ruymbeke (Luky Luke) a déjà mis la main sur trois des frères Dalton:  Ziad Takieddine ( Averell), Nicolas Bazire (Jack), Thierry Gaubert (William). Reste le plus petit, Joe Dalton

Résumons: Interview de la marionnette du Juge Van Ruymbeke (en Luky Luke) par PPDA.

PPD

Monsieur le Juge? Vous êtes le juge Van Ruymbeke? C’est quoi cette tenue?

Van Ruymbeke (en Luky Luke):

C’est ma tenue de travail! Je viens d’attraper les trois premiers Dalton, il ne me reste plus que le petit nerveux colérique à mettre en prison…

PPD

Ça ne va pas être simple. Le petit, c’est toujours le plus dur à attraper!!!

C'est vrai que, présenté comme ça...

Franchement, le traitement de l’affaire Karachi par les Guignols de l’info, mais … Franchement ! Je n’aurais jamais osé!

Sur le fond de l’affaire, l’Élysée, dans un communiqué note que ‘’le nom du chef de l’État n’apparaît dans aucun des éléments du dossier. Il n’a été cité par aucun témoin ou acteur de ce dossier‘’. Comment le savent-ils? N’étant pas partie civile, ils n’ont pas accès au dossier d’instruction. Y aurait-il des fuites dans le dossier? Réaction typique de Ma Dalton…

La question de la séparation des pouvoirs se pose donc (encore une fois). Et, François hollande devient  ‘’parfait‘’ aux yeux Melclalex le MonteBourgeois

Pour comprendre l’affaire Karachi en trois minutes, lire l’infographie du journal LeMonde.fr.

Voir: Les Guignols de l’info du 22 septembre 2011.

Des mises en examen en ‘’Sarkozie‘’: Rien ne va plus…

En ‘’Sarkozie‘’, rien ne plus.

– D’abord l’ami Ziad Takeddiene, mis en examen pour abus de biens sociaux dans le volet financier de la vente de sous-marins par la France au Pakistan. Il est soupçonné d’avoir touché des commissions qui auraient servi à la campagne présidentielle d’Édouard Balladur.

– Puis, deux proches du Président de la République en visite chez le juge…

1- Thierry Gaubert, l’ancien conseiller du chef de l’État au ministère du budget, a été entendu par le juge Renaud Van Ruymbeke dans le cadre de l’affaire Karachi et le financement de la campagne présidentielle de 1995.

2. Nicolas Bazire, ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, déjà mis en examen, gardé à vue.

‘’ L’Affaire Karachi ‘’ ?  Très facile à expliquer avec un dessin…

Adieu la ‘’République irréprochable!‘’. En route vers l’Élysée? Immunité… (A suivre)…

Pour en savoir plus: [SarkoFrance (Affaire  Karachi)], [ Seb Musset: Karachi, On insiste!],

[ Blog KarachiGate.]

DSK : Le condamner à un travail d’intérêt général en Economie et Finance…

Crise? Voila un vilain mot qui hante encore notre économie depuis quelques temps. La faute à la crise  ou à l’incompétence, certains ont déjà choisi. DSK, c’est le ‘’cheveu‘’ dans notre soupe à la grimace.

Depuis le 14 mai dernier, cet odieux personnage cristallise les passions. Que s’est-il vraiment passé dans la suite 2806 du Sofitel? Nul ne le saura jamais car, la justice américaine a rendu son verdict: Non-lieu. Et, la française (justice) a pris le relais. Triste Affaire Banon

Coupable? Certainement comme on a pu l’entendre dimanche 18 septembre sur TF1 lors de son Interview-Vérité (ou -Mensonge). Et, la question ne se pose plus. Pour ce passage télé (13 millions de téléspectateurs), on peut retenir deux phases:

  • Phases1: Mea culpa, mea maxima culpa à la Bill Clinton mais sans le saxophone comme l’a justement fait remarqué l’amie Jujusete sur Twitter.
  • Phase2: L’avis d’expert en Économie et Finance.

Sur la crise grecque, DSK ne pense pas que l’euro soit en difficulté, mais il croit que la situation est très sérieuse. :

‘’Si nous ne réagissons pas vite, dans 25 ans, l’Europe sera une terre de désolation. ‘’ Et de commenter la frilosité des gouvernements européens en la matière. ‘’Les puissances économiques [des années 90] sont écrasées sous les dettes, n’ont plus le monopole des hautes technologies, (…) sont des démocraties vieillissantes«  face aux pays émergents’, a-t-il expliqué.

 ‘’Le gouvernement de Nicolas Sarkozy n’est-il pas à la hauteur face à la crise? ‘’, ose Claire Chazal.  ‘’Le piège est un peu facile ‘’, s’est moqué Dominique Strauss-Kahn qui s’est refusé à évoquer les questions de politiques intérieures.

La justesse de ces propos fera l’objet d’un prochain billet, mais déjà une question se pose à nous: La France peut-elle faire l’économie des compétences de Dominique Strauss Khan par ces temps de crise en Europe?

DSK, TF1, 18 septembre 2011

Revenons à son Mea Culpa. Puisqu’il concède le fait de la faute vis-à-vis de la collectivité nationale, j’ai une idée : Et si on le condamnait à une lourde peine de Travail d’intérêt général en Économie et Finance?

Avantages de cette peine…

  • Satisfaire tout le monde: Les détracteurs de tout genre, certains militants UMP, les déçus du PS, la ménagère de moins de 50 ans, les Sécretaires administratives, les adventistes féministes du 3è jour. Satisfaction générale…
  • Soulagement national au regard du traumatisme qu’il nous a infligé individuellement et collectivement. Ce pacte  a déjà été testé sur des sportifs de haut niveau  (Fabien Barthez par exemple).

Une certitude: Son rapport d’expert sur l’état des finances de la France, sur la crise grecque et sur l’Euro sera d’un contenu plus intéressant que les rapports Xavière  Tiberi ou Christine Boutin. En plus, cela ne coûtera pas un seul centime au Trésor Public. Intéressé par ces problématiques, DSK s’est dit prêt à y travailler.

 ‘’Je ne suis candidat à rien, (…) mais toute ma vie a été consacrée à essayer d’être utile au bien public‘’.

DSK, 18 septembre 2011.

Vu qu’il nous doit quelque chose…  Sinon, on a toujours la solution Sarkozy Fillon: 10% sur chaque soda vendu pour sortir de la crise. Voila pour ma contribution sociale généralisée. De rien.

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[L’idée qui tue: Livre de Nicolas Bordas, Eyrolles 2009]

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Dépenses publiques: ‘’idées reçues‘’ sur la gauche, ‘’responsabilités‘’ de la droite…

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Le candidat à la Présidentielle de 2012, Nicolas Sarkozy a critiqué le premier débat de la primaire socialiste. Il a évoqué le débat entre les six candidats à la primaire socialiste en ces termes:

‘’Quand on regarde la télévision, parfois il y a des programmes, dites donc, les dépenses, ça y va ! ‘’. ‘’C’est pas ‘Qui veut gagner des millions?’, c’est ‘Qui veut dépenser plus? ‘’ et d’ajouter:

‘’Ceux qui vous promettent des subventions, ils vont trouver l’argent où? ‘’. Pour ‘’trouver des nouvelles sources de dépenses, on est les champions du monde. Moi, je me donne beaucoup de mal pour essayer de les couper ‘’.

Bien. Il est vrai que le gouvernement Sarkozy a coupé les dépenses de personnel, d’intervention, de fonctionnement de l’État pour des placements non productifs. Nous parlerons donc de dépenses publiques, de rigueur budgétaire et surtout de bilan.

Les dépenses de l’État correspondent à des lignes budgétaires dites dépenses de l’État par fonction. En 2009, les charges budgétaires de l’État se répartissaient comme suit :

  • Dépenses de personnel: pour la rémunération des personnels payés sur le budget de l’État, pour les cotisations et contributions sociales, prestations sociales et allocations diverses.
  • Dépenses d’intervention: recouvrent l’ensemble des transferts aux ménages (allocation pour adulte handicapé, contrats emploi solidarité par exemple), aux entreprises notamment sur l’emploi, aux collectivités territoriales et aux associations (subventions), aux autres collectivités, comme les subventions aux régimes spéciaux (ex : RATP, SNCF), des appels en garantie.
  • Dépenses de fonctionnement: regroupe les dépenses de fonctionnement courant des services de l’État (achats, gestion immobilière, dépenses d’entretien, etc.), mais aussi les subventions pour charges de service public versées par l’État aux différents opérateurs des politiques publiques (universités, service public de l’emploi…).
  • Charges de la dette de l’État: il s’agit des intérêts de la dette publique, qui sont donc inscrits dans le budget de l’État comme une charge, c’est-à-dire une dépense que l’État doit faire chaque année au profit de ses créanciers.
  • Dépenses d’investissement: Il s’agit des dépenses pour immobilisations corporelles et incorporelles de l’État.
  • Dotations des pouvoirs publics
  • Dépenses d’opérations financières. Il s’agit des prêts et avances, des dotations en fonds propres et des dépenses de participations financières.

L’affectation des dépenses, dans ces différentes lignes budgétaires varie en fonction des familles politiques et orientations idéologiques. L’orientation politique peut (c’est souvent le cas)  dépendre du courant de pensée économique. Elle peut être Libérale, Néo libérale ou, très sociale.

1. Petit rappel des théories économiques…

Les classiques: les économistes libéraux (19è, Adam Smith) dits ‘’classiques‘’,  ne prêtaient que des fonctions régaliennes (diplomatie, sécurité extérieure et intérieure, justice). Auto-régulation des marchés, ‘’laisser-faire‘’, État protecteur de la libre concurrence, suppression des barrières aux échanges et à la libre concurrence…

Les Néoclassiques: Extension du rôle économique de l’État: en bon gendarme, l’État doit intervenir pour créer, puis faire respecter les conditions d’une concurrence pure et parfaite (libre entreprise, liberté de déplacement du capital et du travail…

Les économistes de l’Ecole du bien-être, comme Alfred Marshall (1842-1924) et Cecil Pigou (1877-1959). l’État devait intervenir, par le biais de taxes, de subventions ou de réglementations. Mais aussi, l’État devait financer par l’impôt certains biens ou services, comme les ‘’biens publics ‘’ tels que l’éclairage des rues, qui ne pourraient être spontanément produits par le marché.

Ce dernier point rejoint les thèses de John Maynard Keynes (1883-1946) pour qui, Il incombe à l’État de soutenir la croissance, de stimuler l’économie afin de parvenir au plein-emploi, notamment par des politiques conjoncturelles de relance de la demande et en engageant des dépenses publiques supplémentaires.

2. Sarkozy et la nouvelle théorie économique…

Difficile de classer la politique économique actuelle tant l’une des théories ci dessus, tant les approximations sont nombreuses et la logique floue. C’est un mélange de tout et de rien, de rien d’ailleurs. On constate un désengagement totale de l’État dans ses fonctions régaliennes. – L’on privatise tour à tour les céments de la République: L’eau, le Gaz, l’électricité, le système de Santé, la Formation, les Universités etc… – En plus de l’explosion des dépenses publiques depuis 2007.

Malgré cette explosion de la dette publique, on constate:

1. 10% de chomage en France dont 23% chez les jeunes, le déficit public a triplé depuis 5 ans, 2. 3.7 milliards de personnes mal logées, 434 milliards d’euros de dette publique en plus depuis 2007 dont les 2/3 dus à des cadeaux fiscaux, 3. 60 000 postes d’enseignants supprimés en 5 ans, 90 000 policiers et gendarmes non remplacés, 4. 783 000 ménages surendettés, 5. 15% des français renoncent à se soigner (hausse du coût de la santé), 6. 29% d’augmentations du prix des loyers, etc. (source).

Ajoutons à cela les dépenses de complaisances détaillées par @jegoun. On peut, après lecture partager son avis. La question de l’affectation de cette hausse de la dette publique se pose…

3. A Gauche, Investissements de structure….

Réforme fiscale et soutien aux jeunes sont au cœur du programme de François Hollande. Dans un entretien au quotidien 20 Minutes, il dévoile les grandes lignes de son programme autour de l’idée d’un « rêve français ». Il fait d’une réforme fiscale « la condition de la réussite du changement en 2012 ».

Combien ça coûte? Où trouver l’argent?. Une des mesures phare serait de raboter les niches fiscales mises en place par Sarkozy. La gestion des finances publiques ne peut être supporté par les seuls bas revenus. Il ne s’agit pas de solidarité entre les revenus, mais d’équité sociale.

Il ne s’agit pas non plus de revenir à un ‘’État-Providence‘’, mais d’instaurer une péréquation économique et sociale  protégeant tous les français contre les grands ‘’risques‘’ de la vie (chômage, maladie, vieillesse) en préservant l’outil de production.

La relance économique tiendra compte de la compétitivité des entreprises, de la demande des biens de production, donc du pouvoir d’achat des français. Les dépenses de structure sont à prévoir pour instituer la compétitivité des entreprises dans la durée. Cette notion de compétitivité s’articule autour des facteurs endogènes  aux entreprises (coûts de production, coût du travail, main-d’œuvre qualifiée etc.), et surtout exogènes financés financer par l’État:

  • Présence d’infrastructures (routes, réseau de télécommunications,…)
  • d’externalités positives, liées par exemple à la présence de fournisseurs, d’un réseau dense de PME
  • Disponibilité de main-d’œuvre formée répondant aux besoins de ou des entreprises (liée au système éducatif)

Ces derniers points justifient les dépenses (investissements) de l’État prévue par la gauche, donc un financement public. Difficile d’être une entreprise florissante dans un tissu industriel pauvre. Dépenser plus? Oui, en s’assurant que ces investissements structurels redonnent à la France sa capacité de production, réduisent les inégalités et, respectent les principes élémentaires des fonctions régaliennes de l’État. Il n’est donc pas simplement question de Gauche ou de Droite, mais de choisir en 2012, un nouveau modèle de société pour la France.

Alors, On continue ou on change?

Lire aussi: Rigueur budgétaire: Nicolas Sarkozy trahi par un graphique…

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