Il est partout, brille et fait briller tant les politiques que les artistes. Lui? C’est le tapis rouge, star de la semaine. longtemps réservé aux divinités, il est devenu républicain, glamour, moderne…
Il a accueilli le nouveau Président de la République au Palais de l’Élysée. On le déroule sur la longueur pour être foulé des pieds par les « Zinfluents » des temps modernes. À Paris dans les ministères, les déchus s’en vont, tristes avec cette trainée de larmes que notre tapis rouge absorbera. Les entrants, nouveaux promus à la célébrité politique, verront leur ego valorisé par le reflet du tapis rouge.
Cinéma politique…
On se croise, comme sur la croisette…
À cannes, un autre Palais, celui du Festival. Les dieux du Grand écran s’affairent. Endimanchés, drapés de leurs plus beaux apparats, ils fouleront l’objet glamour indispensable, le tapis rouge. Monter les marches du Palais du Festival, prendre de la hauteur comme sur un tapis volant. Majesté, les ornements ne sont plus accrochés aux murs, mais portés par les nouvelles divinités…
Politique du cinéma
Le tapis rouge est un objet physique qui des fois se dématérialise: On déroule le tapis rouge. Expression d’allégeance à d’autres privilégiés qu’on fayote, qu’on remercie. Révérence, rougir…
Le tapis rouge a joué plusieurs rôles au fil du temps et des événements. Il a été un important élément du décor de la Grèce antique, seuls les dieux méritaient un tel honneur. Récemment, avec l’avènement des chemins de fer, le tapis rouge a été déroulé par des conducteurs de train pour indiquer le bon chemin au passagers à l’intérieur des wagons. Aujourd’hui, on s’en sert pour souligner l’arrivée de différents chefs d’État de passage sur une terre étrangère autant que pour des lancements de film et des premières de spectacles. Même en Espagne…
Moralité
Au Grand Casino de la divinité moderne, les destins ne se jouent plus sur un tapis vert, mais sur le Rouge…
Tant pis!