L’Albatros(politique): Les fleurs du mal…

baudelaireAh sacré Charles (Baudelaire), il en a fait des choses! Dommage qu’il ne soit plus des nôtres dans ces heures troubles de la vie politique pour panser nos blessures intimes, pour conjurer les fleurs du mal.

L’ami Google nous rappelle qu’aujourd’hui, c’est le 192ème anniversaire de Charles Baudelaire (1821-1867).

Alors, pour revisiter notre patrimoine, je vous propose une petite révision générale de l’Albatros versus Politique. Avec quelques modifications (mes excuses), et des inserts [entre guillemets]

L’albatros, versus politique

 

«Souvent, pour s’amuser, les hommes d’équipage politiques

Prennent des albatros libertés, vastes oiseaux des mers,

Qui suivent, indolents compagnons de voyage,

Le navire [du gouvernement] glissant sur les gouffres amers.»

 

«A peine les ont-ils déposés sur les planches [à billets],

Que ces rois de l’azur de la politique, maladroits et honteux,

Laissent piteusement leurs grandes ailes blanches [morales]

Comme des avirons traîner à côté d’eux.»

 

«Ce voyageur politique ailé, comme il est gauche et veule !

Lui, naguère si beau, qu’il est comique et laid !

L’un agace son bec avec un brûle-gueule,

L’autre mime, en boitant, l’infirme qui volait !»

 

«Le Poète politique est semblable au prince des nuées

Qui hante la tempête et se rit de l’archer ;

Exilé [fiscal] sur le sol au milieu des huées [de la presse],

Ses ailes de géant l’empêchent [désormais] de marcher».

 

Si ce billet vous inspire quelques réflexions…