Féerie (politique): Sous le sapin de l’Élysée…

Ce billet, c’était mon premier Édito sur Mediavox du 24 décembre 2012, il y a x an. Pour récompenser votre sagesse 2013 sur ce blog, je vous le redonne en lecture, in extenso, un cadeau. Je vous emmène donc sous le sapin de l’Élysée, pour la distribution de cadeaux (politiques) de Noël par le nouveau Papa Noël: François dit Pépère. Billet féerie (politique) et magie de la nativité, avec ses joies et déceptions. Oui, il m’arrive d’inventer des situations qui se lisent encore des années plus tard. Prenez quelques papillotes, entrez…

Sapin de l'Elysée

« Dans le grand jardin de l’Élysée en cette journée de Noël, des nombreux invités s’empressent autour du grand sapin dressé pour la circonstance, on espère un présent, même symbolique, c’est la tradition, un moment très attendu, excitation palpable. L’Élysée a fait venir de la Nièvre (Morvan) un très grand sapin de 10 mètres de haut fièrement installé dans la cour d’honneur. La décoration est modeste avec, le long des guirlandes, des petites lumières de la parité et de toutes les couleurs de la république. Oui, ce Nordman a fière allure avec son scintillement bleu-blanc-rouge. Au sommet de ce merveilleux sapin, une grande étoile d’espérance pour les enfants de France et de Navarre. Dès leur arrivée,  les convives jettent un regard furtif au pied du sapin pour apercevoir espèrent-ils, quelques indices, une inscription, un nom parmi la tonne de cadeaux sous les 4 mètres d’envergure du sapin.

Le 06 mai dernier, les français avaient décidé de changer de Père Noël pour de très bonnes raisons: L’ancien (Père Nicolas) avait la dépense facile, particulièrement pour ses riches amis: cadeaux fiscaux pour les lutins de son voisinage, son Air-Traineau-One évitait volontairement nos cheminées, il aimait les chaussures à talonnette mais détestait nos petits souliers… François le nouveau dit «(Pépère)», n’a eu que six mois, une demi-année pour faire revivre la magie de Noël. Il dispose de peu de ressources pour la fabrique des jouets. Malgré l’arrêt de l’usine de Florange et les licenciements à Aulnay, il a entrepris ce lourd labeur  avec l’aide des petits lutins rouges-et-verts de sa nouvelle équipe. La Mère Noël pas toujours discrète, devait se racheter une conduite, elle a écrit à la sève de sapin des noms sur tous les cadeaux avec la mention: Joyeux Noël.

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A droite de l’immense foule, les grincheux nostalgiques de Nicolas critiquent les décorations: Pas assez de boules en haut du sapin (JF Copé), quel manque de goût (N. Morano), Oh regarde, des emballages en carton avec  de bouts de ficelle (F. Fillon), Et notre bouclier fiscal, c’est pour Pâques? (B.Arnault), Ah! C’est moins bien que le sapin Belge (G. Depardieu), etc. A l’extrême gauche de la foule, certains artisans du changement faisaient grise mine: On n’a pas voté pour ça! -JF Placé- Pas assez à gauche ce sapin -FdG-, Tiens il penche à droite! -N. Mamère-, etc. N’empêche, ils n’ont pas boudé leur plaisir  avec les paquets «adoption du traité européen (TSCG)», le paquet «couacs du gouvernement» les a comblé. Ils ont adoré la cadeau #Geonpi sur les plus-values de cession. Et que dire du paquet «Trahison social-libéral?» ou le paquet écolo «Notre Dame des Lande?». Des cadeaux inespérés qui donnent des raisons d’espérer une intégration rapide dans le premier cercle des lutins-du-Père-Noël. JLuc (Mélenchon), le lutin-en-chef des jamaiscontents s’était récemment porté volontaire pour le poste de Premier Lutin du Père Noël. On peut rêver ses cadeaux, les imaginer à défaut de pouvoir  les fabriquer, c’est aussi ça la magie de Noël.

Non, ce Noël n’est pas celui de grands cadeaux au «Pays de gens jadis heureux», le Père Noël l’avait annoncé: Il faut du temps pour relancer les usines au pôle nord, remettre au travail les lutins et pour réduire les inégalités entres les enfants de France. Les temps sont certes difficiles, mais de ce sapin fleurira de nouvelles espérances, dans deux ans nous dit le Père Noël, le temps de redresser des comptes de la fabrique des jouets.

A minuit pile, une onde de lumière finit par envelopper ce beau sapin, et la féerie républicaine s’empara de la foule heureuse, scandant avec joie: Joyeux Noël! Des sourires, une communion sereine et fraternelle, des battements de cœur, c’était l’instant attendu, celui la distribution des cadeaux. Les lutins-du-Père-Noël réconfortaient les (éternels) insatisfaits de gauche, les pas-sages de droite. Mais, chants de Noël, exclamations, bruit de papier déchiré, accompagnaient les visages heureux dans cette douce nuit étoilée. Le vrai cadeau, c’était le fait de réconcilier, l’espace d’un flocon, les enfants de France autour d’une valeur commune: la République. Malgré la féerie, quelques déceptions se lisaient encore sur ces quelques visages qui cachaient mal leurs projets inavoués d’une revente de cadeaux sur EBay ou sur leboncoin. Ah les cons!»

Joyeux Noël à tous. Toutes mes extimités …
Guy-Alain BEMBELLY, (25 décembre 2013).
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