«Testament numérique»: Après les vœux, mes aveux…

Aveux numériques[Internet, le 05 Janvier 2014, il est 05heures, à confesse…]

Sur le web, j’ai fait des rencontres improbables, vraiment. De «justes» rencontres? Peut être juste des rencontres, intéressantes selon les circonstances. De l’amitié? Peut-être bien de l’auto-satisfaction après avoir traversé l’écran de l’ordinateur pour un espace tout aussi grand que celui du smartphone.

Depuis quelques années je traine sur le web avec ma «boite à outils», j’empile des legos sur Twitter, Facebook, Google+, kweeper, LinkedIn etc.), pièce après pièce, pour me construire une «identité numérique». Oui, j’ai mon «id»! En avoir et « Être ».

Sur le Net tout ne l’est pas, le clic dessine les contours d’un espace temps, il devient instrument de mesure d’une nouvelle noblesse dans un monde en friche, le domaine de nouveaux explorateurs. Un p’tit clic suffit pour un grand pas vers une amitié qui chaque jour nous éloigne un peu plus du silence des vertueux. Pourquoi ces lignes? Je n’en sais rien. Une soudaine envie d’écrire autre chose que  celles dictées par la «Net conscience», c’est à dire, les «bonjour!» sur twitter, les «Like» Facebook ou les «je vous aime mes bichons» sur instagram. L’envie d’écrire l’inédit pour clore cette 53ème semaine et poser les bases de ma nouvelle année-numérique. Après les vœux, l’heure des aveux. Pour cela, prenons quelques fèves de cette belle galette numérique pour une explication détaillée …

1. Les universitaires-du-Web

Mes préférés. J’ai rencontré des «universitaires du web», les « diplômés de la grande école de la parole», que de la parole. J’ai les nomsSur leur profil blog ou autres supports numériques (Viadéo, Linkedin etc.), des références imaginées (ou imaginaires), souvent in English, c’est une tendance. Ce sont de vrais «selfie numériques» qui cherchent à asseoir une «id» à travers textes et écrits, s’exposent comme des mémoires ou thèses universitaires de rattrapage. Les internets, disons, le Web, c’est pour eux «l’université de la seconde chance», un monde ou les vrais universitaires & diplômés souvent font preuve de modestie, sans «faire valoir» sur les frontons de leurs profils. Les vrais vivent le Net comme un espace récréatif, partagent et/ou se découvrent d’autres passions loin de leur quotidien. Ils s’affichent sur LinkedIn, ailleurs, ils font preuve d’humilité, en quête de normalité hors taf– surtout dans le style d’écriture-, ils sont loin de l’exubérance de nos amis les «unis-vers-cités-du-web», les diplômes-à-clics (en un mot)

2. Les féministes-intégristes …

Ça existe, quelques unes, pas toutes, et j’ai eu le plaisir d’en rencontrer. Les féministes, c’est une très grande famille avec ses «activistes de circonstances», celles qui se drapent de cette noble cause pour d’autres velléités. De la gauchiste-sympa à la réac d’extrême-droite en passant par la catho intégriste, ces «féministes-là» sont à la limite de ce qu’on peut appeler «l’intégrisme féminin». J’ai beaucoup de respect pour celles et celles qui détricotent avec talent les catalogues de grandes enseignes, celles qui traquent l’indice publicitaire mal placé, celles qui dénoncent le détail à contre courant de «l’égalité». L’homme n’est pas la cible 1ère de la «traqueuse de pub», mais le système dans son ensemble. Elles ont raison. Néanmoins, la virulence affichée par certaines «féministes» m’éloigne un peu plus de cette noble cause qu’est l’Égalité. Devenir «victime consentante»  légitimerait ce féministe-agressif qui sévit sur le web. J’ai une pensée toute particulière (et une affection) pour la «féministe négresse verte (de rage)», celle qui vous traite de «violeur» car votre mélanine n’est pas pas caution solidaire de sa frangine Nafissatou-de-Manhattan certainement en villégiature dans le triangle des Bermudes. Elle peut. (et elle n’est plus, peace).

La «féministe du web» n’est pas critiquable en soi car la sanction est immédiate: Machisme primaire et déferlante de « la meute en folie« . [Avec des guillemets, pas taper, ok les copines? Je vous love, en vrai]. Messieurs, ne pas croire que toutes ces femmes qui vous tombent dessus d’un coup est une partie de plaisir. Non. La société doit changer, oui! Mais accepter d’être jeté en pâture sans brancher, non merci. La galanterie a le droit de prendre quelques semaines de vacances, de temps en temps si ça ne vous dérange pas, au nom de l’Égalité.

3. Les « Oui mais c’est-pas-pareil »

Dans mes pérégrinations sur le Net, j’ai rencontré des racistes (et ce n’est pas une surprise). Dans le monde numérique on dit «réacs» pour qualifier ces adeptes des thèses racistes, pour désigner avec pudeur ces fascistes et antisémites, souvent à Droite de l’échiquier politique, pas que. J’ai rencontré des gens dont l’humanité se limite au reflet de leur propre image. Sans être narcissique, ils ont l’indignation sélective, s’enferment dans l’invective facile ou dans des pseudo principes universels pour contraindre les autres à partager ce qu’ils refusent de faire quand l’indignation ne les touche pas. J’ai aussi découvert une gauche dite «décomplexée», avec des «valeurs actuelles», très. Elle s’imagine à Gauche mais s’offre des vacances sur l’ile de la tentation, et vous explique que «Non, c’est pas pareil». Pareil dans « la vraie vie », comme on dit.

Oui, je vis dans un monde merveilleux ou rien n’est «jamais pareil», un univers où les ombres bougent sur fond vert de l’actualité. Difficile de prévoir une tenue adaptée pour affronter les éléments qui chaque jour se déchaînent, même les bottes de la retenue ne vous protègent plus de la montée des eaux dans ces bâtisses où vous pensiez être en sécurité.

Pour finir…

La vie sur les réseaux sociaux est tout aussi numérique que féerique, c’est comme le monde de la nuit où les buées du matin enveloppent les discordes de minuit avant de s’évaporer dès les premiers rayons du soleil. Pas toujours. On se découvre aussi des amis qui n’en sont pas, des «amis» par simple respect pour d’autres, des «amis» qu‘on n’aime pas et qui vous le rendent bien, des «ennemis» qui deviennent parfois des amis en dépit des divergences de vue. À durée limitée. Je vous épargne les cons permanents ou de circonstance (j’en suis), les donneurs de leçons, les frustrés et les avatars-anonymes planqués derrière leur voile-web. Oui, je vis dans un monde num(f)éerique, The Place To Be.

J’ai dit.