Le FMI avoue: il n’existe pas de seuil entre dette publique et perspectives de croissance…

FMICommençons par la conclusion: l’austérité imposée par le FMI, c’était une connerie de première! En effet, le Fonds Monétaire international (FMI pour les victimes) vient remettre en cause l’étude économétrique à la base de sa politique d’austérité imposée pendant la crise.

Dans Le Monde.fr qui décrypte l’info, on peut lire:«La croissance d’un pays ne ralentit pas automatiquement lorsque sa dette publique dépasse le seuil de 90 % du PIB». Conclusion d’Andrea Pescatori, Damiano Sandri et John Simon dans une très récente étude intitulée «Dette et croissance: y a-t-il un seuil magique?» («Debt and Growth: Is There a Magic Threshold? »).»

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Le FMI avait donc tout faux lorsqu’il affirmait qu’ « un taux d’endettement public supérieur à 90 % du PIB entraîne systématiquement une baisse du taux de croissance. Et ce, quel que soit le niveau de développement du pays« . Cette conclusion contraignante et erronée qui fondait ses politiques d’austérité était une vraie connerie, un foutage de gueule manifeste avec de terribles conséquences. La Grèce devrait porter plainte…

Après vérification (des centaines de données économétriques, des milliers de lignes de code), nos trois spécialistes du FMI, dans un joli « Oups, on s’était trompé! » affirment: «Nous n’avons trouvé aucune preuve d’un seuil particulier d’endettement au-dessus duquel les perspectives de croissance à moyen terme seraient significativement compromises (…) Les pays ayant une dette publique élevée mais en voie de diminution affichent en effet des taux de croissance similaires à ceux de pays beaucoup moins endettés». Ah bon? « Aucune preuve? » Et qui va rembourser les faillites? (On a les preuves, nous).

Certains d’entre vous doivent se dire: »Chouette! laissons courir la dette! » Mauvaise idée, car un niveau élevé de dette publique rend le PIB plus volatil, notamment à cause de la pression des marchés et des mesures d’austérité mises en place pour tenter de redresser les finances publiques. « Arrêtons l’austérité alors!« . Pourquoi pas, on va attendre d’en savoir plus, je vous signale que la nouvelle affirmation vient du FMI!. La prudence est donc de mise. Non, on ne peut pas porter plainte pour « mise en danger de la vie d’autrui« .

Enfin, je n’en sais rien.

(…).

6 réflexions au sujet de « Le FMI avoue: il n’existe pas de seuil entre dette publique et perspectives de croissance… »

    1. Et oui! (Et « c’est pas fini« , comme dans la pub).
      On peut toujours demander des explications à la Boss du FMI (Christine Lagarde). Dans le cadre de l’instruction de l’ « Affaire Tapie« , si on peut glisser une ou deux questions…

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      1. Mais c’était déjà le cas donc je ne vois pas ce que cela apporte de nouveau.

        De plus, ce genre d’affirmation (du FMI) n’est pas surprennante vu que la planche a billet fonctionne a plein régime depuis plusieurs années déjà au USA, au Japon et sans doute bientôt en Europe (grâce à ce genre de déclaration peut-être, je ne sais pas).

        Je trouve, par ailleurs ce genre de propos dangereux car ils ouvrent la porte à un endettement encore plus lourd des états avec ce que cela peut avoir comme conséquence pour vous, pour moi et celles et ceux qui nous précèderont.

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