Cet après midi, quand j’ai vu cette image d’un « géant nègre ligoté » dans les rues de Nantes, le souvenir du passé esclavagiste de Nantes a refait surface: Un noir enchainé, trainé à travers champs rues, objet de divertissement…
C’est supposé être un après-midi festif, une fête populaire qui a droit de cité, d’ailleurs, le NouvelObs titre: « Les « Géants » de Royal de Luxe débarquent à Nantes avec tendresse et poésie ». Sauf que, l’exotisme de cette image est incompatible avec le passé de Nantes. Il faut savoir que Nantes fut le principal port négrier français avec une très grande activité dans la sombre période de la traite négrière, un commerce « Royal » très codifié par l’Édit (du Roy), ce n’était pas un « luxe » pour des millions d’esclaves.
« La traite négrière à Nantes est à l’origine de la déportation, à la toute fin du XVIIe, au XVIIIe et au début du XIXe siècles, de plus de 500 000 esclaves noirs d’Afrique vers les possessions françaises en Amérique, principalement aux Antilles. Avec 1 744 expéditions négrières, Nantes se place en première position des ports négriers français pour l’ensemble de la période concernée. La ville de Nantes était la dernière place forte du commerce des esclaves en France, puisqu’il y est pratiqué jusqu’en 1831, année de la promulgation la loi interdisant la traite négrière » (Wikipédia, La Traite Négrière à Nantes). Aussi, Si Nantes est encore aujourd’hui la place forte de nos archives nationales (Carte nationale d’identité), je vous laisse imaginer pourquoi…
Encore une « maladresse » qui pousse la caricature jusqu’à faire danser le « géant nègre » en public, avec ce titre osé de PresseOcéan: Le petit géant a le « Groove » « dans la peau » (Ils viennent de changer le titre, encore visible dans le lien et sur Maville.com). Dans le peau…
Lire:Le p’tit Négrito à l’école-des-champs (billet coton)...
Réclamations et demande d’explications à la Ville de Nantes.
Courrier à Mme Madame le Maire,
Mairie de Nantes, 2 rue de l’Hôtel de Ville
44094 Nantes cedex 1
C’est une honte.