Tais-toi et meurs …

Tais toi et meursNon, il n’est nullement question de politique dans ce billet, et je n’ai point l’intention de «défriser» un copain d’avant, son coming-out est en marche, on va laisser le processus suivre son cours jusqu’à son terme, une question de temps bien que le mal soit profond. Je vais cependant, pour l’aider, lui offrir une Saga Africa Made-in-Paris et l’entrainer dans les artères d’un thriller haletant doublé d’une étude sociologique très saisissante. Par amitié, sympa je suis…

«Tais-toi et meurs», c’est le dernier opus de l’ami Alain Mabanckou, (copain d’avant aussi, du côté de ma racine africaine), Prix Renaudot 2006. Il nous livre un roman noir, dresse un portrait édifiant du Paris-Black, rue du Paradis, un monde où s’entremêlent combines souterraines, économie parallèle des ces migrants «sapeurs congolais», toujours drapés de beaux vêtements, avant la «descente à Mavula (Brazzaville)» pour le dress code chez bisso (nous), à Brazza et Ponton-sur-mer. Génération Kitendi.

Résumé: «Julien Makambo (en lingala est « les ennuis ») est un jeune Congolais fraîchement débarqué en France sous le nom de José Montfort. Il est accueilli à Paris par Pedro, figure de proue du milieu congolais de la capitale. Rusé renard, Sapeur à la pointe des tendances et «homme d’affaires» au bras long, Pedro prend Julien sous son aile, l’initiant au monde des combines souterraines. Puis, crise oblige, Pedro propose à Julien une mission mystérieuse mais particulièrement juteuse. Seule condition: ne pas poser de question… C’est ainsi que Julien se retrouve, un vendredi 13, témoin de la défenestration d’une jeune femme. Il est arrêté. En prison, il écrit un journal, dans lequel il tente de reconstituer l’enchaînement sinistre des événements qui l’ont conduit à la détention».

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A lire, «Tais-toi et meurs », by Alain Mabanckou (En savoir plus), Éditions du livre de poche, juillet 2014, pour mesurer le degré du «si peu», pour soigner ses préjugés, pour mourir, puis renaitre, enfin libre…

(…)

9 réflexions au sujet de « Tais-toi et meurs … »

  1. Très beau!
    Ton évocation de ce milieu des sapeurs me fait penser aux années 90, quand mon mec était Béninois, et qui m’a fait connaitre tout ça, la pâte, les soirées zouk, le zouk africain et la danse africaine accroupie (quel exercice mais quels souvenirs), et les sapes, ainsi que cette folle ambiance où se mêlaient les Africains de toutes les origines, Congolais, Togolais, Ivoiriens, Béninois, et même Cap-verdiens et Maghrébins, et même, des « Blancs », dit…
    Ta conclusion est superbe.
    Vive l’Afrique!
    Et je lirai ce roman, car il est tellement actuel, effectivement!

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    1. T’avais un mec black? Ah merde! “il » va te démonter, je parle de l’autre là, l’ « infiltré » qui aime bien taper sur les filles avec l’aide des fachos. J’attends que « lui venir ici taper moi« , qu’on rigole.

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  2. Oui, j’ai eu un mec black et qu’est-ce qu’il était beau! Une vraie statue, d’ailleurs.
    Mais la beauté ne fait pas tout, 8 mois d’une jolie histoire néanmoins.
    Par contre, je n’oublierai jamais le regard dégoûté des petites vieilles de la ville de province, au début des années 1990, qui nous voyaient main dans la main.
    Comme la réflexion d’un « copain de fac »…Il m’a dit: « fais gaffe, tu as la réputation de te faire tous les noirs, les blacks et les jaunes de l’Uni ». Je lui ai répondu: « les noirs, c’est fait, les arabes aussi. Les jaunes….non mais on peut y remédier » et « mêle-toi de tes affaires ».
    Tu imagines que ce copain ne l’est pas resté longtemps.
    Déjà, à l’époque de cette jeunesse, avant de rencontrer mon mec, j’en avais rien à foutre de ce que les « bien-pensants » disaient, en vrai, dans la vraie vie, alors, là…

    Il te tape dessus sur le billet de Juan, tiens, et son ami Didier Goux boit du petit-lait. Pauvre Juan…

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