« J’aime l’entreprise » a déclaré Manuel Valls à l’université d’été du Medef, son Manuel d’économie confirme: « Nous pourrions autoriser, les entreprises et les branches, dans le cadre d’accords majoritaires, à déroger aux règles de temps de travail (35 heures) et de rémunération, (…) c’est déjà possible pour les entreprises en difficulté. Pourquoi ne pas étendre à toutes les entreprises, à conditions qu’il y ait un accord majoritaire avec les salariés? », a déclaré Sir Macron de Bercy dans une interview.
Par « Amour pour l’entreprise » (les chômeurs aussi aiment l’entreprise mais…), le couple Macron-Valls est donc favorable au fait «d’autoriser les entreprises et les branches à déroger aux 35 heures ». Sans blagues…
Le leitmotiv? la réduction dogmatique des déficits... C’est un vieux serpent de mer qu’il faut traduire par « la réduction des avantages des salariés », voire par « baisse des charges patronales ». La réduction des déficits, c’est un argument imparable déjà au cœur de la dispute Valls-Montebourg, avant l’implosion du gouvernement. Explications…
Pour combler le manque à gagner de l’État (croissance nulle après deux ans d’exercice, la faute à la crise), Manuel Valls avait demandé à Bercy (donc à Montebourg) d’«explorer» la piste d’une augmentation du «taux normal» de TVA, celui à 20%, pour la majorité des biens et des services – hors biens de nécessité). L’objectif, récupérer 15 milliards d’euros pour les «partager entre soutien à l’investissement et réduction du déficit». En clair, instaurer une nouvelle taxe que nous appellerons « TVA Valls » (ou « TVA Macron-Valls » ). La réponse de Montebourg est connue, la question a été discutée entre le chef de l’État et Manuel Valls au Fort de Brégançon le 15 août, aussi à l’ordre du jour d’une réunion le 19 août entre le couple exécutif, Michel Sapin (Finances), Arnaud Montebourg (Économie), Christian Eckert (Budget), Marisol Touraine (Affaires sociales) et François Rebsamen (Travail).
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On comprend mieux le « Discours de Frangy« d’Arnaud Montebourg, sa critique de l’austérité, sa réserve sur « la réduction dogmatique des déficits » et cette intensification des hausses d’impôts des français. Arnaud Montebourg avait proposé une nouvelle redistribution des économies budgétaires, Il est curieux de constater que les 15 milliards qui fondent la nouvelle hausse de l’impôt proposée par Macron-Valls correspondent au tiers des 50 milliards offerts au Medef (sans contreparties) dans le cadre du « très contesté pacte de responsabilité ». Rappelons que Sir Macron de Bercy est le père de ce « pacte de 50 milliards » du temps de ses fonctions auprès du Président de la République à l’Élysée, tout se tient. Il come back, avec le concours de Manuel Valls pour finir son ouvrage, le « pacte de responsabilité » disons, le « Pacte du Medef », c’est lui.
Pour finir, résumons la blacklist Macron-Valls, c’est à dire les vraies raisons du départ d’Arnaud Montebourg.
1. Detricotage disons, « Macronnage des 35 heures », probablement par décret pour éviter le problème de majorité à l’assemblée nationale avec les députés-frondeurs… 2.Création de la taxe Macron-Valls, c’est à dire, la hausse prochaine de la TVA pour les biens et services. 3. Ouvrir la boite de Kinder surprise…
La Vallscination (politique) continue…
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