Nouveau scandale? Nicolas Bedos vient de lancer un nouveau brulot médiatique sur le plateau de « Un Soir à la tour Eiffel (France 2) ». Au 1er étage de la Dame de fer, il a déchiré le serment…
En clair. Lui et elle (Valérie TrierWeiler) auraient eu de joyeuses « gayeteries »… bien avant l’épisode Closer. C’est Nicolas Bedos qui le dit dans « Les serments déchirés ». Une étonnante révélation qui ressemble à un gros canular. J’ai un doute.
No comment.
Édit à 00H33. Nicolas Bedos avoue le fake. Il n’a jamais écrit ce bouquin (qui donc n’existe pas), et l’idylle secrète avec l’ex 1ère dame de Pépère, cette aventure supposée n’est qu’un vilain canular, [Nicolas Bedos]: «C’est une grosse connerie. c’était ma façon à moi de répondre à la «peopolisation» de la vie politique qu’on nous inflige , ce mélange de glauque et d’intime, cette bouillabaisse (…) Je n’ai jamais écrit ce livre, je n’ai jamais eu de liaison avec Trierweiler.» (Edit (09/10: la vidéo)
S’il fallait retenir deux choses dans l’actualité médiatique de ces derniers jours (hors affairesSarkozy), on peut citer sans conteste les succès d’édition et l’impunitéd’Eric Zemmour, la nouvelle norme sociale.
1. Succès. Son dernier souhait titré «Le Suicide Français» rencontre un succès d’édition, et pulvérise le record de vente de « Merci pour ce moment » de Valérie Trierweiler nous apprend la presse. C’est bien pour son portefeuille, reste le prix Pulitzer (et le Femina à Trierweiler) pour parfaire ce nouveau soundtrack.
La raison évoquée dans les cafés web, sur les ondes et à la télé est imparable: « Oui mais, il fait de l’audience! ». Mot clé: L’audience! Si l’on s’arrête au «succès d’audience», ou «d’édition», il faudrait de facto (je suppose) ouvrir les vannes de la tolérance médiatique à tous les prêcheurs du dimanche, qu’importe si le contenu n’est pas en phase avec le socle de l’acceptable, tant qu’il y a de l’audience…
Alors, faut-il s’inquiéter des conséquences éventuelles de ces thèses dans l’espace public? Non, je ne le pense pas (si j’ose dire), d’ailleurs, le fondamentalisme de la ManifPourTous, cette autre fratrie-Zemmour, participe elle aussi à l’édification de cette nouvelle idéologie structurante dans notre société, avec de très bons relais dans la presse, particulièrement sur les chaines d’info (sur BFMTV, iTélé etc). Dans ce tableau idyllique du Jihadisme médiatique, manque à l’appel l’autre groupuscule, la fraction rivale de ce nouvel « État médiatique », de dangereux marginaux toujours très actifs dans ce réseau social: le clan «Soral & Dieudonné».
Le qualificatif « Djihâdisme » appliqué à ceux qui l’usent à hue et à dia avec amalgame tel une profession de foi, et en toute liberté sur nos plateaux télés (et à la radio), ce mot s’impose. En effet, leur interprétation du Concile de la République est fondée par l’établissement d’une nouvelle société, un Khalifat à leur image, Ils prônent l’édification d’une société basée sur des croyances, professent des contrevérités via des vidéos de propagandes en boucle sur les chaînes d’info, posent des mines de contrevérités sur le chemin de nos croyances républicaines, fascinent les jihadistes en herbe lors de processionspopulaires dans les rues de grandes villes (Manifpourtous !) et, sont capables dese donner la mort sur la place publique par conviction religieuse. (exemple: le suicide du dihâdiste théoricien de l’extrême droite, partisan de la Manifpoutous à Notre Dame de Paris-le 21 mai 2013)
Précision: Il n’est pas question de restreindre une quelconque « liberté d’expression » comme semble le penser Philippe Bilger dans Le Figaro, encore moins d’établir une «loi contre Eric Zemmour», et surtout pas des plumes et du goudron pour les adeptes de ce nouveau Khalifat. Ce billet constate et interroge si besoin, sur la permission octroyée à ces portes étendards de l’extrême droite française.
Oui, le Jihadisme est une menace bien identifiée, une bête bicéphale très visible à l’extérieur, mais sournoise et presqu’invisible à (de) l’intérieur. ils s’alimentent réciproquement, dépendent l’un de l’autre, des frères siamois, la même racine. Il faut peut être l’accepter (je suppose encore une fois), et je crois qu’il nous sera difficile de refuser à d’autres jihadistes le droit d’éditer des pamphletsà succès ou, de crier à la discrimination médiatique à défaut de faire grève, l’autre spécialité française. Le mot de la fin par Jacques Attali:« un juif antisémite, ça fait plaisir aux antisémites »