Au réveil ce matin, on m’a conseillé de lire le dernier billet de «votre» ami Nicolas Jegou dit @jegoun: «La Gaffe au noir», un billet qui commence par…
«Ce matin, je sors des toilettes du bureau et je croise un grand noir baraqué. Il me salut comme si on se connaissait. Je réponds poliment, embarrassé. Impossible de me souvenir de qui il s’agissait, les fonctions qu’il occupe dans la boîte ou chez un de nos clients ou fournisseurs. Ce n’est que cinq minutes après que je me suis souvenu que c’est un type que j’ai personnellement recruté en insistant qu’il soit retenu plutôt que les autres candidat… et organisé son arrivée pour aujourd’hui. Je suis allé présenté mes excuses. Pour me racheter, en allant déjeuner, je suis allé le chercher. Il me dit alors qu’il fait le ramadan. Deux heures, deux gaffes. Notre collaboration commence bien».
Trois fois rien, ou presque. Dans les commentaires, des choses intéressantes: D’abord la remarque posée de Gaël qui déjà s’inquiète de la tournure des événements: « Ah ben bravo tu cherches à attirer Didier Goux: faire recruter un noir, musulman qui plus est 🙂 » Et Nicolas Jegou de répondre:
Il avait bien pensé aux dégâts, et les assume, ce qui ne tarda pas à arriver via un autre commentateur: « Là, pour le coup, je dirais plutôt que tu cherches à attirer notre ami lyonnais (celui qui arrive à jouer de la gratte avec une basse.Tain, je ne m’en lasse pas^^), direct, il va te dire que tu tombes dans les clichés, « grand noir baraqué », bientôt et normalement, il devrait te reprocher que que tu as sous-entendu que les noirs courent vite. ». Point «Godwin_Noir», presque, ça se rapproche, le bal était ouvert. Et Nicolas Jegou d’ajouter:
Non, pas de culpabilité, c’est juste une rigolade, un noir peut s’appeler «Guy-Alain» mais Mohamed… Puis, entre dans la danse un certain Didier Goux, déjà épinglé ici et dans le livre de Guy Birenbaum pour antisémitisme pour un billet «la Gaffe au juif», où il écrivait « je leur cracherais à la gueule (aux juifs) », disons du même type, où l’on s’éclate et toute amitié, avec les félicitations des passants. Sans se cacher derrière des tournures idiomatiques, il écrit:
Oui, les noirs «ces gens là»… Et me voila donc cité nommément, «la gaffe au noir» prenait alors tout son sens, avec l’approbation de Nicolas Jegou: non, «On ne peut pas les confondre. Tonnégrande est gros. Et pas con». Dont acte.
Ce récit est une récurrence, les mêmes acteurs, le même festival d’insanités que l’on qualifie proprement de «racisme ordinaire» pour ne pas dire «banal». Au delà de ces mots qui blessent, au delà de la gratuité de l’invective, ce qui me peine par-dessous tout, c’est le silence des bons.
Mais, Cé pa grav’, n’est ce pas ?
Bonne journée.
(…)