Sur les « violences faites aux salariés, invités à disparaître en silence », petit extrait d’un avis toujours d’actualité et qui explique les raisons de la révolte, disons, la «légitime violence » face au mépris…
« Le dialogue social est un facteur de réussite, y compris dans une crise. Dans les entreprises en difficulté, les employés sont les premiers concernés et souvent les plus lucides sur la situation et les solutions. […] Si on les écoutait, si on anticipait les difficultés, on diminuerait le malheur... La question centrale est celle du mépris. Mépris pour des gens que l’on n’écoute pas, et que l’on bafoue, qu’on laisse suspendus dans l’incertitude, victimes de décisions prises hors d’eux, et qu’on aurait pu éviter. […] Aujourd’hui, je constate ce que fait le gouvernement, ou ce qu’il ne fait pas. Les pouvoirs publics sont trop souvent sourds et aveugles, hermétiques à ce que disent les salariés. (…) l’État n’a accepté de prendre en compte les solutions des syndicats… les gens en pleurent… »
[Ségolène Royal, Avril 2009, in le JDD]
Je partage son avis, d’avril 2009. Depuis quelques temps, on assiste a un affaiblissement permanent des syndicats pour assoir des politiques libérales à la Valls « Faut qu’on fasse des reformes! », détricotage des acquis « Faites des efforts les gens, c’est pour sauver vos emplois! » puis arrive le déboutonnage de l’emploi, « Plan social les gens, c’est pour sauver la boîte!« , conséquence: révolte des salariés-, les «voyous» s’organisent en l’absence de syndicats affaiblis par le système, les intermédiaires qui au final protégeaient aussi les patrons face à la colère des salariés: « Légitime violence! Et on-va, on-va, tomber-la-chemise, tomber-la! Tomber-tomber-la-chemise… » – Oui, le licenciement est une violence, le savoir – . Et pour finir, les ouvriers, disons les classes populaires tournent progressivement le dos à la Gauche et vont voter … extrême-droite!. Certains s’en étonnent encore aujourd’hui, les mêmes viendront nous expliquer que « si on se ramasse élection après élection, c’est la faute à « cette Gauche-Mai2012 » qui n’accepte pas notre politique libérale à nous qu’on a et que nous avons piqué à la bande à Sarkozy« . Les cons.
Aucune violence n’est légitime, la « légitime violence« est regrettable, elle peut s’éviter par « le dialogue social, facteur de réussite en période de crise » comme l’écrivait Ségolène Royal en 2009.
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