L’INSEE a dit : « La politique de l’offre de Manuel Valls est un flop », pas de relance en 2016 …

Non, je ne critique pas, je constate, c’est dans La Tribune, Économie, extrait…

La politique de l'offre de Manuel Valls est un flop !

Donc, selon l’Insee – ce vendredi-, « les patrons n’envisagent d’augmenter leurs investissements de 1% seulement au lieu des +9 % annoncé en juillet », et cela malgré le CICE, le pacte de responsabilité, la baisse des charges patronales – le fameux «coût du travail»– de la politique de l’offre de Manuel Valls & Macron qui là porte bien son nom: l’offre.  Pas de véritable reprise des investissements en 2016, c’est mal barré pour une baisse significative du taux de chômage surtout avec des motivations d’investissement similaires à celles de 2015:  «la part des investissements destinés au renouvellement des équipements serait légèrement au-dessus de sa moyenne de longue période ; à l’inverse, celle des investissements consacrés à l’introduction de nouveaux produits ou à l’extension de la capacité productive resterait légèrement en deçà».

Bref, c’est un flop d’autant plus que, selon « le portrait social de la France » publié par l’Insee le 04 novembre, « les réformes fiscales et sociales visant à la réduction du déficit public prises par le gouvernement en 2014 ont eu des répercussions négatives sur le niveau de vie des Français« , les « fameuses » réformes des prestations et des prélèvements intervenus l’an dernier ont induit une perte de 220 euros sur un an pour le niveau de vie moyen des ménages français. Il serait peut-être plus intelligent de mettre la barre à Gauche, avec « la politique de la demande » car voici ce qui peut nous tomber sur la tête en 2017: « Les UNES des journaux après l’élection de « La Présidente« , une BD fiction de Durpaire et Boudjellal, éd. les Arènes

BD la Présidente éditions Arènes

Une conséquence possible, une catastrophe que l’on peut encore éviter, en changeant de politique, maintenant.

(…)

19 réflexions au sujet de « L’INSEE a dit : « La politique de l’offre de Manuel Valls est un flop », pas de relance en 2016 … »

  1. ouais il a fallu un peu plus d’un an à un organisme statistique et aux ministères concernés où soi disant la densité de tronches au m2 est impressionnante pour s’en rendre compte..

    un économiste de l’OFCE l’avait écrit en toutes lettres dans une étude sur le CICE où il disait que le CICE joint à une augmentation de TVA rendrait l’opérations récessive en 2014 et 2015

    un peu plus loin, ……. qu’il y aurait création de 150 000 emplois sur 5 ans, soit 100 000 euros le poste environ, une véritable arnaque à l’heure où le poste de fonctionnaire de base est à 25000 et le RSA annuel à 5500 € pièce à la louche

    mais dès le départ, si peu qu’on puisse avoir les pieds dans ses godasses et qu’on connaisse la compta et la gestion, il était clair que personne ne saurait jamais où irait le fric….je l’ai écrit sur un blog où le taulier va de temps en temps, et ce dès le départ de l’opération…

    ce n’est pas seulement une politique de l’offre, c’est aussi celle du ruissellement entre coquins, pour ne pas dire un foutage de gueule en règle…

    parler de politique de l’offre serait un compliment qui sous entendrait une stratégie sous jacente, en réalité ce gouvernement a posé un CICE et un pacte dans les entreprises comme une vache pose une bouse dans un champ…..

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  2. pour vous convaincre de ce que j’écris, allez donc chercher les billets et autres articles concernant le fric qui passe en CIR (recherche et développement) personne, n’est capable de dire à quoi ont servi les milliards d’argent public….

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  3. Amusante analyse du journaliste qui ne zoome que sur l’investissement. A contrario ADP Research Institute observe lui le marché du travail mois après mois dans le secteur privé non agricole pour conclure que lors du dernier trimestre 37 000 emplois ont été créés.
    Alors il y a sans doute un peu de vrai dans ce qu’il dit mais tirer des conclusions si marquées des intentions des chefs d’entreprises en matière d’investissement me parait hasardeux.

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    1. T’as raison (sur le zoom), n’empêche, c’est l’avis de L’INSEE…
      Sinon, à moins de 18 mois de la Présidentielle et vu la faiblesse constatée de la capacité d’investissement des entreprises en 2016 malgré toutes les aides engrangées de la politique de l’offre- je ne vois pas – disons, je n’imagine pas- les » amis Medef de la Droite » se décarcasser pour relancer la croissance – ou inverser la courbe du chômage-. Selon toute vraisemblance, ils sont déjà en mode « on ne bouge pas, on va attendre tout en veillant sur nos marges beneficiaires, et si besoin, on va licencier – et on dira que c’est la flexibilité« . Manuel Valls s’est fait avoir, et nous avec.

      Donc, on est mal, à moins d’un miracle …

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      1. bon maintenant il faut remettre tout ça en perspective. Ici on parle de l’investissement du secteur industriel, son poids en France sur l’emploi est assez limité….

        Si on regarde la répartition de l’emploi en France : (à la petite cuillère)
        – 13% dans l’industrie
        – 78 % dans le tertiaire
        – 6.5 % dans la construction
        – 2.5% dans l’agriculture

        pour rester assez court, le CICE et le pacte ont été pensés pour la compétitivité à l’international avec un taux de change de l’euro anti concurrentiel à 1.3 dollars environ, comme les aides n’ont pas été ciblées, les groupes qui en profitent ne sont pas forcément ceux qui sont à l’export…mais bon…

        au delà de ça, avec les restrictions budgétaires qui font leurs effets, ce sont donc les secteurs tertiaires (services à la personne ou aux entreprises….etc) et de la construction qui dérouillent et continueront à dérouiller ces prochains mois…

        les services, les commerces sont dépendants du niveau de vie général, des salaires et accessoires de redistribution sociaux et familiaux – (en dehors du fait que l’amélioration de la productivité est très faible) – et compte tenu des perspectives de déflation interne inspirées par la « concurrence libre et non faussé de l’UE » (rires) , on peut parier que le CICE et le pacte et tout le reste d’ailleurs, vont avoir le même effet que la notion de durée sur un éjaculateur précoce…

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  4. ton renvoi sur « la présidente » ne mène nulle part

    mais de toute façon, il nous tombera sur la tête la même chose qu’aujourd’hui, puisqu’elle devra s’entourer de ministres professionnels issus des rangs du « front républicain bananier », des personnalités fortement susurrées par l’UE, oie vigilante du maintien du dogme….

    NB : c’est un pari tout à fait personnel et non autorisé en exclusivité pour extimités

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  5.  » ton renvoi sur « la présidente » ne mène nulle part………. »

    j’ai relu et ça peut prêter à confusion, je veux dire qu’il n’y a rien au bout si on clique sur le renvoi

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  6. tiens allez, et après je n’ennuie plus avec ça, voici ce que j’écrivais chez sarkofrance début 2014 à propos du concept de la politique de l’offre et du CICE pseudos de l’époque : espoir, venseslas et désolé…(eh oui, je me suis bien amusé)

    Le 19/01/2014 sur blog coulisses JUAN

    la question n’est pas d’être pour ou contre la politique de l’offre mais d’examiner le concept qui date d’une autre époque, et des composantes qui en faisaient une réussite ?
    l’objet de la politique de l’offre est de soutenir l’instrument de production pour conquérir de nouveaux marchés en se disant que l’investissement productif qui en résultera sera les emplois de demain….

    Dans un monde où la demande intérieure est atone, ou la pratique est la délocalisation pour une fabrication directement sur le marché extérieur convoité, ou les pratiques comptables de consolidation permettent l’optimisation des bénéfices sur le territoire le plus fiscalement intéressant, ce concept n’a aucun sens, d’autant qu’il s’agit de booster l’export….

    Bien entendu les entreprises incitées doivent être aussi accompagnées par une monnaie commercialement compétitive sur le marché mondial.
    Si on suit attentivement l’économie des derniers mois, on se rend compte que les investissements productifs restent en retrait parce que les perspectives sont très moyennes, la demande reste atone ce qui n’incite pas à prendre de risques.

    enfin tous les pays de la zone suivent la même stratégie à l’export avec des paramètres sociaux qui deviennent bien meilleurs que les nôtres puisque les pays alentours ont déjà subi l’arasement d’une partie des salaires, c’est une course au moins disant programmée..

    1) l’argent donné, CICE et cotisations sociales va représenter environ 3 % des coûts de production, alors que l’euro est surévalué de 15 % environ

    2) la demande reste bridée par le transfert consécutif des couts sur le particulier, (taxes, TVA etc), la demande ne repartira pas, ce qui fait que l’offre ne trouvera pas la contrepartie en demande

    3) dans une optique de compétitivité à l’export, nous sommes à la limite du ridicule puisque les charges sociales et patronales entrent dans le prix de revient d’un produit, donc lorsqu’un client étranger achète un produit français, il prend en charge une partie des charges sociales des salariés français

    4) pour les multinationales, croire que les cadeaux seront répercutés en emploi avec une « exigeante auto attention » est une vraie blague de potache ; la faible incidence sur les coûts au moment où les bénéfices se ressèrent, pour cause de sous charge chronique des outils de production, permettra tout au plus de reconstituer les marges ….mais sûrement pas d’embauches supplémentaires…

    il y aura toujours la possibilité de l’enfumage classique qui consistera à décompter un quota d’effets d’aubaine sur l’emploi crée…

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  7. Si je puis me permettre : la politique de l’offre ne date pas de Valls mais est bien antérieure . Elle remonte à 1984, Fabius 1er ministre et Delors ministre des finances, avec de ( très ) courtes périodes de politiques de la demande . Aujourd’hui, nous sommes face à 30 ans d’errance et, avec les gouvernants paumés qui tiennent les manettes, c’est pas près de s’arranger .

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      1. Permettez, cher hôte, de m’inscrire en faux : en tant qu’élu syndicaliste Cgt, bien avant l’arrivée de Mitterrand, je puis vous dire que la suppression de l’échelle mobile des salaires et le blocage d’iceux en 1984 par Delors sous Fabius, sont, bel et bien, le début de la politique de l’offre . Que des économistes de droite aient rebondit là dessus n’a rien d’étonnant ( si je vous ai bien compris )

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