Podemos? c’est une nuit qui bouleverse l’Espagne, une gifle dans le paysage politique, un coup de cœur, une prise de conscience citoyenne. Et derrière ce changement déjà observé en Grèce – Syriza-, un jeune homme de 36 ans: Pablo Soto, développeur web, le Geek de Podemos. Rue89 l’a rencontré à Madrid, le laboratoire-Podemos…
Jeune programmateur autodidacte, il est l’inventeur du logiciel de – partage gratuit- de musique sur Internet, – Blubster qui avait séduit des millions d’utilisateurs avant que les géants Web – Warner, Universal, Sony- l’attaquent en justice, il gagne son procès, mais six mois après, les Majors du Web font pression pour changer la loi espagnole. Énervé, il se «radicalise» – on va dire ça -. Désormais «Apôtre de la transparence», s’engage en politique et comprend très vite que le «code informatique peut être être aussi important que le code des lois».
Après les conseillers politiques -les ex gourous-, les chargées de communication et les community Managers (CM), le «code informatique» est devenu la «nouvelle arme dans la communication politique», Podemos restructure la bonne vieille idée-2007 de Ségolène Royal – «Démocratie participative» – avec des nouveaux outils, pour «rendre possibles les décisions collectives quand des milliers de personnes ne peuvent se retrouver ensemble dans un bâtiment pour délibérer, débattre et voter». C’est ce qu’ils qualifient de «démocratie représentative», c’est-à-dire, établir – grâce à l’intelligence informatique, la collecte d’information sur l’avis de l’électeur désormais au cœur du système -, pour un projet de société. Schéma – à peu près-.
La qualité du «Community Manager (CM) » change, va au delà de la «veille & partage de données sur le web», dépasse les compétences utiles des «responsables web & numérique -», des rédacteurs-web, intègre les compétences de celui qu’il convient de nommer: le «Community Geek-Manager», ou plutôt, le «Policy Geek-Manager» – qu’on va abréger en -pGM- comme déjà –program (PGM)- chez les pisseurs de codes informatiques-. Nous voila face à une nouvelle fonction dans la communication politique, celle qui permet codifier les programmes (politiques) en interne, pour mieux conceptualiser la porte d’entrée de l’électeur, -lire l’avis des « vrais gens »-, afin de mieux structurer les discours et projet politique. Nouvelle architecture, intégration des Geeks en politique …
C‘est ce qui manque – on peut le supposer- à Jean-Luc Melenchon et au Front de Gauche, l’éternel-futur Syriza/Podemos à la Française qui peine à freiner le départ massif des «gens-du-peuple » vers le Front national. Bref, il faut -vite- trouver un Geek à Méluche, un vrai.
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super, il n’y a plus qu’à fabriquer une chiée de robots et à les bourrer d’algorythmes pour aller voter..
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Non, justement, ici c’est l’inverse,«« l’informatique ne fait que lire l’avis des vrais gens sans les influencer. Ils causent, on enregistre et on établi un programme qui va avec». Podemos’Style…
Voilà, voila.
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allons bon, voila que tu m’apprends que je ne comprends rien à l’informatique
exemple : « si je dis le PS est à droite » quel programme va t’il sortir ?
tu vas finir par me faire croire que l’info de base va faire du ruissellement comme le fric..
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l’exemple est intéressant, mais j’en tire d’autres conclusions. Car Podemos ne saurait sérieusement se confondre avec le FDG. Les militants de Podemos se sont en effet détachés de son cousin espagnol (izquierda Unida) pour créer autre chose, et autrement : http://gauchedecombat.net/2015/12/21/renouvellement-politique-oui-nous-pouvons-mais-pas-avec-eux/ S’il faut donc un Pablo Soto, ce ne sera pas pour Mélenchon, mais pour autre chose à construire. Et pas avec les mêmes qui nous on mis dans cette situation où le fN représenterait la seule alternative (grotesque et inacceptable) pour les milieux populaires; Force est de constater que le FDg n’a pas su l’incarner.
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Et bam .. ! Ihi
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