Cette «définition de la laïcité» va vous plaire (ou pas)…

Par les temps qui courent, un peu de pédagogie ne fera de mal à personne. Qu’est ce que la laïcité? Plus facile serait de croire que «la laïcité c’est le fait d’être laïque dans la Cité» Y a mieux...

definition laicité

Votre avis m’intéresse et nous allons insister – si vous voulez bien- sur l’un des trois principes de cette définition: la laïcité, c’est l’égalité des Droits (et des devoirs), c’est à dire, – et c’est là que ça devient intéressantqu’il n’ y a pas de raison de donner plus aux uns qu’aux autres, excluant d’accorder tout privilège public, soit à une religion, soit à l’athéisme. Alors, question: Êtes-vous -vraiment- laïque? Dites pourquoi-comment.

Répondre, c’est déjà l’être – un peu-, l’expliquer, c’est y réfléchir, pour soi.

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15 réflexions au sujet de « Cette «définition de la laïcité» va vous plaire (ou pas)… »

  1. on voit bien que tu as passé un dimanche à boire de l’eau, si tu avais été laïc, tu aurais considéré que tu as été quasiment le seul ; par conséquent, tu aurais gardé cette question ardue pour un jour de semaine.

    Moi qui suis laïc à fond, je te signale qu’aujourd’hui, c’est jour du seigneur. N’ignorant pas que je suis toujours en train de râler, je précise que je suis catholique protestant.

    1° liberté de conscience OK : chacun fait comme il veut, je ne regarde pas l’assiette des autres

    2° égalité des droits (selon le philosophe) OK : je suis pour, faudra en parler à ceux qui les font, parce que c’est à partir de là que ça merdoie

    3°universalisme ok : mais nous ne devons pas être nombreux si j’en juge la dernière phrase, puisque la puissance publique serait plutôt à utiliser l’universalisme pour nous piquer progressivement tout ce que les générations précédentes avaient pu réunir..

    bref j’ai la même sensation d’être dans un pays laïc, que celle d’un poisson qui vient de sauter de son bocal et qui se retrouve à l’air libre, en bas du frigo.

    je stresse déjà en attendant ton appréciation sur ma rédaction

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  2. L’emmerdant, ces les religions.
    Le problème du La Hic ! #Burps
    Désolé j’ai roté.

    Plus sérieusement :
    Le soucis avec cette « laïcité » brandie à tout va renvoie forcément vers les religions. Et qui plus est, en ces temps sordides, vers les arabes et les juifs.

    On en a même oublié les Noirs ! Quel scandale !

    #JDCJDR

    😉

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  3. « moi pas esclave »
    – Jamais !
    je dirais bien: « je préfère crever ! » ..mais serais-je mort avant ?

    insistons, ..un parmi qql postulat de base:
    « ne pas faire à l’autre ..ce qu’il ne me fera pas »
    et tout ira bien (parait-il)

    tiens j’ai une conclusion (youppie?) mais vachement courte: « nous sommes tous et que des bêtes » (bêh, meuh & hihan, ..et qql diversité)
    ni ethnologue, ni-ni ! ..la dérive des continents: c’est pas moi !

    Vive mon espèce ! Sapiens Sapiens et Homo ta mère !

    je vis: si je veux, ..ça répond à la question
    (égoïste tjs, ainsi l’amour)

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  4. Des gens (j’en suis) regardent cette définition de la laïcité comme l’expression d’une religion. Des gens (je n’en suis pas faute de bien connaître les textes de Pena Ruiz) disent qu’il a une vision mystique de la laïcité. Pour avoir entendu longuement Pena Ruiz une (seule) fois j’aurais tout de même tendance à leur donner raison : j’ai eu l’impression d’assister au sermon d’un curé catholique. Bien qu’athée j’ai une double culture catholique et protestante et suis souvent très frappé de constater combien les tenants de la laïcité dure sont pétris d’une forte culture catholique traditionaliste sans s’en rendre compte.

    Il faudrait ensuite se pencher sur le racisme. Parce que la laïcité sert aujourd’hui de paravent fort commode pour masquer le racisme. Et plus largement l’hétérophobie, nom générique donné par Albert Memmi pour désigner le rejet de tout ce qui est différent de nous-mêmes.

    Cette définition de la laïcité interdit notamment les écoles spécialisées à destination des enfants hors-normes. Puisque ce serait « donner plus » aux enfants handicapés que de leur donner une école adaptée. Je rappelle, sortons de l’abstraction, que la quasi-totalité des écoles spécialisées sont privées (cathos ou associatives) puisque le public refuse d’en ouvrir car ce serait de la ségrégation contraire au principe de laïcité… Chaque année des parents s’entendent dire à la MDPH que leur enfant « ne relève pas de l’Éducation Nationale » ou que « l’EN n’a pas vocation à leur apprendre à lire et écrire » et que c’est à eux se se coller le boulot car « il faut cesser l’assistanat. » Je rappelle que, selon les assos de parents autistes, environ 20 000 gamins autistes sont refusés chaque année par l’EN. Un copain dont le boulot consiste à s’occuper de tels gamins (non scolarisés bien sûr) me dit que la laïcité et l’universalisme puent de la gueule.

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  5. Définition un peu étrange: à la base la laïcité est un concept assez simple. C’est un principe séparatif Etat/religion, donc civil/religieux ou spirituel/temporel. C’est donc une règle de conflit, mais elle devient plus compliquée dans son application qui, en France, relève de la casuistique.

    Ce qui est étrange, c’est de lui agglomérer d’autres principes (liberté de conscience, égalité de droit, universalisme) comme si, à lui seul, le principe séparatif était insuffisant, ou décevant. Une sorte de nain débile incapable de construire une grande œuvre.

    C’est donc une définition qui fait un « mix » sans doute par rapport à des valeurs auxquelles Pena-Ruiz accorde une importance prépondérante: à la limite on pourrait gommer le mot « laïcité » et dire, voilà, notre société idéale est une société de liberté de conscience, d’égalité de droit et d’universalisme, sans s’emmerder à employer le mot « laïcité », redondant, inutile.

    Pourtant, c’est véritablement un concept autonome, distinct des trois autres.

    Sur, plus précisément, l’égalité de droit: en soi l’égalité ne définit pas vraiment la laïcité. L’égalité des droits est apparue en France avec la Révolution, en 1789, et il a fallu attendre la loi de 1905 pour la laïcité. Les deux peuvent se concevoir séparément et, de fait, ils ont été conçus comme ça.

    Y-a-t-il un intérêt particulier à les mixer en disant que l’une dépend de l’autre? Bof. Pas évident en fait. Si on dit par exemple que « la laïcité doit également s’appliquer à tous », ce qui serait d’ailleurs une application du principe d’universalisme, on suggère alors l’idée que la laïcité s’applique à la religion y-compris dans sa propre sphère (alors que justement la laïcité pour but de lui en ménager une) et on suggère en outre qu’elle doit s’appliquer aux athées, ce qui est un non-sens: un athée étant par définition non-religieux, la séparation d’avec le religieux est sans objet en ce qui le concerne.

    Autrement dit et pour reprendre un exemple cité par Pena-Ruiz, un athée peut parfaitement se présenter à une sortie extra-scolaire avec un tee shirt supportant un slogan niant l’existence de Dieu, en étant complétement conforme à la réglementation laïque.

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