Alain Mabanckou: Sous le « manguier du Collège de France »…

Alain MabankouLe Collège de France, forêt de la connaissance qui en a vu d’autres depuis 1530: Champollion, Pierre Bourdieu, Yves Cuppens, Claude Bernard, Claude Levis Strauss, Paul Valery, Alain Connes, etc, des arbres de toutes essences venus de tous horizons, a accueilli en son sein un « manguier », Alain Mabanckou.

C’était le jeudi 17 mars 2016, et j’y étais, pour savourer cette « chaire » au goût amer ou sucré variant de l’orange à la pêche selon les variétés et saisons abordées dans cette leçon inaugurale au cœur de l’ancien Collège Royal. Sous l’arbre à palabres étaient présents, Dany Lafferriere de l’Académie française, Y’a Jean-Michel Nzikou de Besac, Le ‪#‎Sapelogue‬ @Connivences Paris, Jacques ‪‎Toubon‬, Défenseur des Droits, Audrey ‪‎Azoulay‬, Ministre de la Culture, Georges Pau-Langevin Ministre‬ des Outre-Mer), Thierry ‪#‎Mandon‬, Ministre de.. (j’ai oublié! 😊) Michelle Jean, Secrétaire Générale de la ‪#‎Francophonie‬, Henri ‪#‎Lopès‬, l’ancien (Congo), etc

Alain Mabankou

Pour cette première, il était nullement question de la seule  littérature négro-africaine comme stipulé sur le beau carton d’invitation qu’il m’a adressé et qui m’a valu cet honneur. Le Professeur Alain (Mabanckou) -l’appeler ainsi-, sapé Bleu-Roi-de-France par Armel de Connivences Paris, est allé bien au delà de l’attendu et du poncif selon lequel la lecture juste de la période coloniale serait écrite par les colonisateurs ». Il a détaillé les rapports entre les différents courants qui l’ont traversé depuis plus d’un siècle; de la littérature coloniale aux lettres africaines. Non, la littérature noire d’Afrique ne se limite pas aux seuls textes de ses illustres enfants. D’André Gide à Mariama Bâ en passant par René Maran (1er prix Goncourt noir en 1921, Batuala), Joseph Conrad, Amadou Hampâté Bâ, Albert Londres, Sebene Ousmane, L. Sédar Senghor, Henri Lopès, Jules Verne, Aimé Césaire, etc, beaucoup d’illustres aînés étaient « présents par le texte » pour ces agapes assaisonnées d’écrits de grands voyageurs. Bref, un joli portrait croisé d’avis et d’opinions, une très belle traversée de l’Afrique des ténèbres à la lumière

Alain Mabanckou Collège de France
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Près de la Sorbonne soufflait un léger vent d’Afrique dans ce beau Quartier Latin. A l’ombre du manguier qui un jour deviendra baobab, le rythme des mots sonnait comme cette douce rumba qui jadis s’échappait des enceintes approximatives du Bar Céremonial où nos pas nous entrainaient les samedis soir à Tié-tié Pointe-Noire. [Édit, ajout message facebook d’Alain Mabanckou]

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[Merci]. C’est étrange, l’impression d’être à nouveau au cœur de notre exubérance de jeunesse, être là (dans l’amphithéâtre Marguerite de Navarre) et ne pas y être à la fois. Perdre le fil des choses, se laisser entrainer vers des senteurs oubliées, se revoir autour d’un vin de palme à l’ombre du manguier de Ta’Loundou chez Donatien Ya Rod-. Sursauter et se rendre compte d’une évidence: Oui, c’était une invitation au voyage que je vous livre in extenso

Ce 29 Mars 2016, deuxième session au Collège de France, Cours sur la « Négritude » de 14h à 15h (Amphithéâtre Marguerite de Navarre, 470 places). Entrée libre, sans invitation et sans inscription préalable.

Culturons-nous, et mangez des mangues!

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11 réflexions au sujet de « Alain Mabanckou: Sous le « manguier du Collège de France »… »

  1. Dans « On n’y voit rien » de Daniel Arasse, le chapitre « Un oeil noir » interpréte la peinture de la renaissance, porteuse d’un autre regard et d’une autre voie possible entre l’Europe et l’Afrique.

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