Serge #Aurier: coupable ou victime de violences policières? Un témoin atteste que …

2094613-serge-aurier-au-parc-des-princes-a-pari-637x0-3Serge est à nouveau sous les feux de l’actu faits divers, et cette fois, la scène n’était pas en direct sur Périscope. Résumons : « Tard le soir, le défenseur du PSG est dans une voiture sur les Champs Élysées et voit débarquer la police, pas celle du quartier, mais la Brigade Anti-criminalité-la BAC-, ce n’est pas rien. Il n’était certainement pas dans une Twingo vu ses émoluments de footeux du PSG. Un gars d’Abidjan dans une grosse caisse tard le soir, ça peut-être louche en effet, enfin, je suppose ».

Qui a déjà été interpellé par la BAC ? Je ne vous parle pas de la routine #ContrôlesPourtous où la police-qui-nous-protège vérifie les papiers de tout le monde, mais d’un vrai contrôle de flic-en-civil avec le brassard rouge à l’avant bras toussa. Qui? Moi déjà, pas toujours mais des fois, souvent, un peu beaucoup, et ça peut ne pas bien se placer, surtout lorsqu’on n’est pas une fiotte comme Serge Aurier-la-grande-gueule. Oui c’est pénible, même face à la courtoisie de certains agents de police, ce contrôle est en soi une violence, une intrusion qui dérange et vous culpabilise. Et si par inadvertance vous avez le bonheur de tomber sur l’un de ceux qui font des selfies avec le FN dans la ManifPolice à Paris par exemple, comme on a pu les voir à la télé, alors dans ce cas, je peux vous assurer que vous êtes mal, très. Mais pas d’amalgame avec la police! Y a des gens biens dans ce métier difficile, beaucoup, j’en ai croisé,  et je les remercie ici. Et quand bien même vous êtes victime d’un violence verbale, ce n’est pas une raison pour faire justice soi-même ou de péter un câble comme Patrice Loko du PSG (déjà) en 1995. Non, car à la fin c’est toujours la police qui gagne.  A ce stade de la deuxième affaire Aurier, personne ne sait avec certitude ce qui s’est réellement passé. Serge d’Abidjan et joueur du PSG conteste les faits, il a porté plainte pour violence policière, se dit victime. A t-il donné un coup au policier ? Peut-être bien que oui – garde à vue prolongée de 24 heures-, peut-être bien que non – un témoin à 5 mètres de l’altercation conteste la version de la police,  affirme que non-.

 

Qui dit vrai ? Personne ne le sait, pour l’instant. En garde à vue, il a fait constater ses blessures –sur la lèvre et sur le front– par un médecin. Et s’il était victime de violence policière? On se calme, c’est une simple hypothèse même si son passé ne plaide pas en sa faveur, une simple question, et loin de moi l’idée de prendre position pour un joueur du PSG – faut pas exagérer non plus-, mais bon,  la présomption d’innocence toussa.

Que s’est-il réellement passé?

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7 réflexions au sujet de « Serge #Aurier: coupable ou victime de violences policières? Un témoin atteste que … »

  1. « son passé ne plaide pas en sa faveur »

    Son présent non plus ! Si j’en juge par la photo que tu nous offres, ce lascar n’est pas tout blanc. Alors faut pas forcément chercher plus loin. Tiens, moi qui suis bien blanc, je n’ai pas encore subi mon premier contrôle d’identité…

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    1. Ma première fois (une des premières fois)? je sortais de la fac (Lumière Lyon 2) et j’étais invité à manger chez des amis entre midi et deux. Quand tu sors d’un repas et qu’une voiture vient te bloquer le trottoir, et que deux mastodontes te plaquent contre le mur pour te palper de haut en bas sur la place publique (un rond point, Lyon 7) devant toute la population qui te regarde comme un bandit de grand chemin coupable de je ne sais quel crime, je peux t’assurer que ça te fait mal, et t’as envie de pleurer. C’est une humiliation qui dure moins de 5 minutes, c-à-d, toute une éternité. Tu restes là, le regard livide comme violé, puis tu rentres chez toi aidé un passant qui a assisté à la scène, et ta journée s’arrête là.

      Back to home et tu t’interroges, longtemps, sans jamais trouver de réponse.

      Aucun recours.
      ./…

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      1. Tu vois, mon garçon, je n’ai jamais vécu ça puisque je suis blanc. Et pourtant je comprends bien ce sentiment de dégoût, cette impression de viol, cette envie de pleurer et de vomir que l’on doit ressentir. Je comprends ça parce que je suis sensible aux injustices. À toutes les injustices. Ça me révolte. C’est pour ça que je suis un partageux. Pas par idéologie, par goût des autres.

        La lecture de « S’il braille, lâche-le », un très grand livre de Chester Himes, m’a beaucoup marqué. L’occasion de te le dire aujourd’hui…

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  2. Il y a quelques années, les flics de Seine Saint Denis n’avaient pas pris de gants avec Eunice Barber . Un voile pudique fut jeté sur le sujet, la hiérarchie policière ayant adopté le profil bas à cette occasion .

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