C’est bien de regarder vers les Amériques et de se réjouir du démantèlement des statues des suprémacistes blancs, il serait peut-être temps de se poser la même question pour nos suprémacistes & négriers Bleu-blanc-rouge. Oui, il y en a, beaucoup.
À toutes fins utiles, je rappelle aux uns et aux autres – comme ça- que notre belle république est truffée « d’objets du même calibre », résultat de plus de 400 ans de participation, aux premières loges, dans le « commerce triangulaire » lors de la traite négrière. Il suffit de se promener en levant les yeux devant les riches bâtisses à Nantes par exemple – le principal port négrier français-, pour découvrir ce « vernissage d’un autre temps ». Et pour ne pas faire de jaloux, on va citer La Rochelle, Le Havre, Bordeaux, Saint-Malo, Lorient, Honfleur, Marseille, Dunkerque, Rochefort, Vannes, Bayonne, Brest, Paris, etc. Dans les artères de ces villes, en plus des statues négriers, on trouve aujourd’hui encore, les marques de «l’Art Nègre Panthéonisé» sur les frontons de riches et belles demeures, des œuvres gravées du sceau de cette «belle époque» où le «bois d’ébène» avait une très grande valeur marchande. Aussi, Slate pose la question: « Que faire des statues des négriers français »? Extrait du beau papier de Slate.fr.
Le « débat sur la Mémoire de l’esclavage » est posé. Certains proposent de «Débaptiser les collèges et les lycées Colbert», ministre de Louis XIV et acteur de la légalisation de l’esclavage. Le retirer de l’espace public. Mon avis: les virer, mais ne pas les détruire, les garder dans « le Musée de l’esclavage » – À construire, dans Paris par exemple (une idée). L’option « Musée des horreurs » n’est pas à exclure. En plus – c’est dimanche et j’ai le temps, -, je propose de les remplacer par les statues des « gens propres » et qui ont fait la grandeur de la France, dans le droit fil de l’identité française, ce patrimoine commun. A ce propos …
Pour la journée du patrimoine, Emmanuel Macron était à Villers-Cotterêts pour un retour sur un acte fondateur de notre identité: l’ordonnance de 1539 par François Ier, « qui fait du français la langue officielle », [Macron]. « Si nous parlons tous le français, c’est grâce à l’ordonnance de Villers-Cotterêts », [Stéphane Bern]. Au delà de la polémique autour de cette approximation historique, je vais m’attarder sur le très peu cité personnage central au cœur de cet Édit: Alexandre Dumas, l’un des plus écrivains français, le plus lu dans le monde, un personnage haut en couleur qui, comme tout le monde le sait très bien, était … noir. Disons … « pas blanc » bien qu’interprété au cinéma par Gérard de Depardieu.
C’est lui. Puisque l’Édit de Villers-Cotterêts – On va dire « ordonnance Alexandre Dumas » – est l’acte fondateur de notre identité, – ce qui me propulse de facto dans « notre identité (Youpi!) – je propose de remplacer les statues des suprémacistes français par celle d’Alexandre Dumas, par exemple. Une statue Joseph Bologne dit Chevalier de Saint-Georges à Versailles ne serait pas mal je crois. Voila pour ces deux français « victimes des négriers suprémacistes blancs de France ». Dans ce « Grand Remplacement », je propose qu’on érige une statue d’honneur à Robert Badinter, Père de l’abolition de la peine de mort en France. Le manuscrit de son discours devant l’Assemblée nationale est à lire. Et une statue pour Simone Weil – loi du 17 janvier 1975 relative à l’interruption volontaire de grossesse (IVG)». Les gens biens, ce n’est pas ce qui manque en France. Alors, Kékonfait des statues de nos suprémacistes français? Vous avez 4 heures – et pas 400 ans-.
[PS: Dans l’hypothèse « c’est une idée insupportable! Mais pourquoi donc tu nous stigmatises? », dans cette hypothèse, je propose qu’on les naturalise citoyens américains pour commencer, puis on les déboulonne, ça passera mieux je crois. Sans oublier l’option déchéance de nationalité. De rien]
À vous.
./…
« Ceux qui survivent aux grands crimes sont condamnés à les réparer »
Saint-Just, 1794.
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Il est bon de rappeler qu’après la chute du régime soviétique, les pays d’Europe centrale ont déboulonné les statues des grands dirigeants communistes, jugés responsable d’atrocités envers leurs peuples.
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