Bref, j’étais à la #Manif contre l’#islamophobie à Paris, et j’ai vu…

Manif contre l'islamophobie ParisDu haut de mon modeste statut de blogueur (politique), j’ai co-signé l’appel pour manifester contre l’islamophobie et le racisme le dimanche 10 novembre 2019 à Paris. Et j’y étais, avec des responsables de partis politiques, des personnes de Gauche avec qui je partage des affinités (politiques) et particulièrement le refus des discriminations.

Un manifeste que les blabla-blabla-pookie! ceux qui postillonnent n’avaient pas jugé utile d’organiser. Je voulais en être, tout simplement, et j’ai fait l’aller-retour Lyon-Paris ce dimanche 10 novembre. « Pourquoi? ». Bah… ne sentant pas la démangeaison de ceux qui toujours stigmatisent, je refuse l’idée de justifier un élan de solidarité envers ceux qui ne revendiquent que le droit élémentaire de dire qu’ils ont mal. Et c’est de ça dont il est question, ceteris paribus.

Manif contre l'islamophobie Paris #Le10Contrelislamophobie

Marche contre l'islamophobie Paris1

Un appel sans commune mesure face à quelque chose qui nous dépasse et qui nous oblige. Je peux comprendre les réticences de certains pour préserver leur image de peur d’être indexés sur les réseaux sociaux, je comprends. Mais le courage c’est Maintenant!  Car il est ici question de valeurs, non pas celles actuelles que l’on érige comme des étendards d’exclusion, ni celles faussement indexées à la laïcité que l’on martyrise à hue et à dia, mais celles que nous avons en partage. Aussi, à peine l’appel signé et édité que déjà sifflaient les premières flèches des archers du discrédit toujours à l’affût au sommet du « Mont-Polémique» comme chaque fois qu’une « voix non-autorisée» ose sortir de son « assignation à résidence » dans cette France maternelle et affective, celle désormais «fais-pas-ci-fais-pas-ça», celle surveillante générale qui vous colle des mots dièses dans le cahier de liaison pour que les parents vous allument à la maison, ou en public devant les copains de classe, celle marâtre qui toujours vous prive de goûter, et de goûter aux délices de la liberté et de l’égalité. Au final, celle qui toujours nous nourrit et nous protège, ou pas, au gré de ses humeurs.

Et l’octogone a eu lieu. Particulièrement avec ceux de mes amis étouffés par la peur, singulièrement ceux planqués derrière « le dernier secrétaire d’un Parti » moribond désormais aux abonnés absents comme hier déjà – en 2013 -lorsque Christiane Taubira, alors Ministre de la justice, était victime d’insultes racistes d’une violence inouïe (et finalement étonnée quaucune haute et belle voix – du PS – ne soit levée pour elle). Bref, revenir sur les polémiques lancées autour, avant, pendant et après cette joyeuse manifestation serait accorder beaucoup trop d’importance à la bonne conscience de ceux qui veulent discréditer ce qui les insupporte, la liberté d’autrui. Et, ceux qui convoquent les morts et les utilisent pour justifier leur propre racisme ont cherché, ils ont cherché, et ils ont encore cherché, et ils ont trouvé. Quoi au final?

Faut croire que non. Alors ils ont creusé, à la pelleteuse comme dans un grand chantier du dimanche pour trouver des bouts de quelque chose pour se réchauffer. L’hiver (politique) ne fait que commencer, il sera rude pour certains et ça risque bien de durer encore longtemps.

De Toulouse, Marseille, Avignon, Saint-Malo, Lyon, etc., des quatre coins de la France, – des « cinq points » de l’Hexagone – des français s’étaient donné rendez-vous à Paris pour une grande messe du Dimanche qui a tenu toutes ses promesses. Fallait la vivre de l’intérieur pour saisir le malaise à l’origine de ce rassemblement, une souffrance joyeusement exprimée par les sourires affichés qui masquaient à peine le «merci» qui l’accompagne. Au rythme de nos pas et sans tourner le dos à toutes les convenances, on a fait à peu près intégralement – comme dirait Benabar – ce qu’on interdit de faire à des gosses. Aussi, on a chanté pêle-mêle et dans une grande confusion, «Laïcité je t’aimeeeuh!» et la Marseillaise... et pas Sting, simple oubli..

Oui la Marseillaise et ce pays ne s’en félicite même pas, c’est vous dire. Soit. Le long du très long cortège entre Gare du Nord et Nation, en passant par la bien nommée Place de la république, les discussions s’enchevêtraient et moi où j’en étais, je savais plus trop quoi penser des «controverses» et autres billevesées qui défilaient sur mon fil Twitter. Ma réalité était une joie sans nom et un vrai moment festif. Plus tard, à Nation – terminus -, devant cette fumante tapageuse bonne humeur contre le racisme et l’islamophobie, les orateurs, redoublant d’exubérance servaient à la cantonade un « thé-à-la-menthe » savamment parfumé d’arômes de fraternité. A la Manif contre l’islamophobie j’ai croisé des regards et j’ai vu… ce que certains refusent de voir. Ce qu’ils ne savent pas encore et ça n’a rien d’étonnant, c’est le fait que cette porte ouverte marque le début de quelque chose, une sorte d’émancipation morale et sociale, et peut-être bien un éveil politique. Et c’est en ça que les absents ont eu tort. Une fenêtre ouverte se ferme mieux de l’intérieur, encore faut-il franchir le seuil de la porte de la «Maison commune». Certains y étaient et d’autres pas, certainement perdus dans des théories farfelues dont ils ont perdu le fil, un naufrage. «Ils avaient piscine», dans une eau à 6,2° – dernier relevé de température -, ils n’ont pas dû avoir bien chaud. Le thé était pourtant offert, mais il faut les croire grisés par cette bruyante gaité qui désormais maquille à tort la laïcité en droit d’invectiver – et sans tromper personne -. On ne peut que se désoler de les voir si mal, ou de se dire … tant mieux!

Marche contre le racisme et l'islamophobie

Bref. Presque par inadvertance, j’ai croisé – et c’est une chance – des Regards, et j’ai su

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