Reflet d’…Opéra Garnier.

Macadam réflexion. Sur le pavé, la culture est flaque d’eau qui abreuve nos sens pour les remettre à l’endroit.

./…

De «l’éclairage des esprits» | Victor Hugo…

Extrait tiré du «Discours d’ouverture du Congrès littéraire international de 1878» | Victor Hugo.

./…

«#Nègre», ma révolte, ma gueule, mon nom. Explications verset #Césaire…

Paris 1934. Un jour, Aimé Césaire traverse une rue non loin de la place d’Italie. Un type passe et lance: «Eh, petit nègre!». C’était un blanc. Aimé Césaire lui répond : «Nègre vous m’appelez? Et ben oui nègre je suis, n’allez pas le répéter, mais le petit nègre t’emmerde!». Le lendemain, il propose à son ami LS Senghor de rédiger ensemble un journal, pour s’approprier ce mot lancé comme une insulte qu’il fallait ramasser pour faire face.

Ainsi naquit un concept politique et poétique: la Négritude. Une réponse à une provocation, avec le concours d’autres étudiants noirs: Léon Gontran Damas, Léopold Sédar Senghor, Birago Diop, etc, autour du journal L’Étudiant noir. Loin d’un repli identitaire ou d’un pseudo communautarisme, ce mot nègre devient une juste appropriation, une arme de protection pour un universalisme qui ne s’arrête plus aux portes de la négrerie. Jean-Paul Sartre en 1948 – dans « Orphée noir » préface à l’ «Anthologie de la nouvelle poésie nègre et malgache de langue française» de Senghor – confirme: «Le nègre ne peut nier qu’il soit nègre ni réclamer pour lui cette abstraite humanité incolore: il est noir. Ainsi est-il acculé à l’authenticité: insulté, asservi, il se redresse, il ramasse le mot de *nègre* qu’on lui a jeté comme une pierre, il se revendique comme noir, en face du blanc, dans la fierté.». Un précepte qu’on retrouve chez Jean Cocteau (1889-1963): «Ce qu’on te reproche, cultive-le, c’est toi». Sous la plume de Césaire – pas que- ce mot renverse donc une insulte raciste en un terme chargé de sens et valorisant: «Nègre, c’est ma révolte, ma gueule, mon nom. Elle renverse ainsi une blessure quotidienne et cinq fois centenaire en une mémoire: «j’habite une blessure sacrée» [Aimé Césaire]. Tout un … cadastre..

Au-delà de la lecture primaire qu’en font certains, l’insulte raciste qui l’accompagne demeure. Aussi, son utilisation relève d’une autre architecture. Les « non-initiés », merci de vous abstenir, dans votre propre intérêt. Être nègre n’est point l’acceptation d’un quelconque statut d’infériorité et encore moins une résignation face à l’adversité. Être nègre c’est être capable de fouiller en soi, plus profondément comme le dit Césaire: «Fouille en toi, allez, fouille, encore […]; eh bien, quand tu auras fouillé, tu trouveras […] le nègre fondamental!». Et il ne s’adressait pas qu’aux *nègres*. Certains ont compris, les autres, fouillez encore, le Nègre fondamental n’est jamais bien loin…

./…

«🎵Jerusalema» Non c’est pas ce que vous croyez et vous allez adorer. Entrez [..]

Jerusalema Musique DJ Master KG & Nomcebo Zidoke Tube été 2020

Qui se souvient d’«Umqombothi» » by Yvonne Chaka Chaka? Presque personne, sauf les vrais, ceux d’entre vous habitués à lire mes billevesées sur ce blog. Je parle de musique, parfois, celle extime qui traverse les frontières de nos cadres et formats, celle dont on ne comprend ni les mots ni les beats, mais qui vous parle, celle silencieuse qui goutte, s’installe, et vous trotte dans la tête l’espace d’une journée ou d’un week-end. Et dans ce registre singulier, un nouvel opus

Son titre est un nom connu mais les auteurs de la merveille beaucoup moins. On va corriger cette anomalie ok? Aussi, Mesdames, mesdemoiselles, Messieurs, vous n’avez pas demandé la musique mais je l’offre quand même, Lady & Gentleman, venu du pays Zoulou – signé par le DJ Master KG & Nomcebo Zidoke-, voici «Jerusalema»! [Mettez le son, ou un casque]

Ok un peu de traduction [Surtout dites pas merci]: Jerusalema ikhaya lami (Jérusalem est ma maison), Ngilondoloze(Sauve-moi), Uhambe nami(Tu es parti avec moi), Zungangishiyi lana(Ne me laisse pas ici), Ndawo yami ayikho lana(Ma place n’est pas ici), etc. Non c’est pas ce que vous croyez…

Verset chanson du dimanche, Amen!

./…

« Être libre » & cætera…

Ben Artiste questionneur Etre libre

Quel «être» êtes-vous? Cette question devrait -normalement – bien occuper votre temps.  Y réfléchir si vous voulez bien. Et le cadre ci-dessous n’est qu’une infime partie des possibilités cognitives de l’artiste Ben Vautier alias « Ben », les vôtres sont à découvrir et vous y arriverez. Dans l’attente, je vous propose de découvrir l’être libre, l’artiste-peintre-philosophe», peut-être bien «l’artiste-questionneur». Bref, Ben a répondu aux questions de l’ami Francois Boutard à l’occasion de l’exposition « Être libre » au Domaine de Chamarande. On l’écoute…

Y aller c’est «Être libre». Expo être libre, par Ben – 11 juillet – 11 octobre 2020

./…

 

Quand les baigneuses s’exposent à Lyon…

On ne parle plus assez d’Art sur ce blog. Pour corriger le tir, EuroNews nous informe que:

Le musée des beaux-arts de Lyon présente l’exposition Picasso. Baigneuses et baigneurs, une collection de 150 dessins, sculptures et peintures de l’artiste espagnol. Pablo Picasso en son époque représente la femme sur la plage, dans une multitude d’œuvre, inspirées notamment par Jean Dominique Ingres, Paul Cézanne ou Auguste Renoir.

«Chaque section de l’exposition permet de raconter une histoire plus intime, l’histoire des amours de Picasso puisque derrière presque chaque tableau de baigneuse, il y a un lien très privilégié qu’il a vécu avec une femme» explique Sylvie Ramond, directrice du musée des beaux-arts de Lyon. D’autres artistes, qui se sont inspirés de Picasso sont aussi exposés, notamment Henry Moore et Francis Bacon. Ces œuvres sont à voir au Musée des beaux-arts de Lyon jusqu’au 3 janvier 2021.

Réservation obligatoire, achetez vos billets en ligne et #CulturezVous!

./…

Elysée: C’est l’histoire d’un Palais gravé des sceaux de la traite négrière et de l’esclavage…

Élysée 14 juillet Macron Palais négrier

«L’histoire de la chasse racontée par le gibier», suite. Allons z’enfants de la patrie, le jour du conte est arrivé. Aujourd’hui, je vais vous raconter l’histoire d’une bâtisse inaugurée en 1720, une riche et belle demeure à jamais hantée par le souvenir des hommes déportés vers les Amériques. On va la faire courte…

Un jour, en 1718 – bien avant le 14 juillet 1789 et la révolution française-, Sir Antoine Crozat, après avoir réuni ses invités et pour bien marquer sa toute puissance dit: «Putain de blé, j’en ai beaucoup trop! Ça déborde de mes convois-bateaux de retours des Amériques et de mes caves à Paname! Qu’est-ce je vais pouvoir faire de tout ce fric?!». PS: Il me faut vous dire, qu’il possédait des terres et des esclaves dans les colonies espagnoles, il était le premier propriétaire de la Louisiane – à l’époque une colonie française- , sans oublier la «Compagnie de Guinée » en Afrique. Il était blindé d’or et d’argent. Bref, Antoine Crozat dit «Le Riche» était le plus grand négrier de l’histoire de France et de NavarreMarquis du Châtel et de Moüy, décoré de l’Ordre du Saint-Esprit, – le CodeNoir de Colbert était «sa bible» et sa foi s’arrêtait aux portes de la Nègrerie –, ne sachant pas quoi faire de tout son argent, il eut un jour une riche idée: «Ayé j’ai trouvé! Je vais construire une putain de baraque dans Paris même, juste pour bien emmerder Sir Samuel Bernard [son rival ès-richesse] et je vais l’offrir à ma fille qui enfin a trouvé un bon mari [ouf!] et à mon gendre Louis-Henri de la Tour d’Auvergne, Comte d’Evreux, en espérant qu’il la garde le plus longtemps possible! [il parle de sa fille, pas la bâtisse]. Et si ça trouve, dans longtemps, ils en feront le Palais-de-tout-le-Royaume  de France, qui sait». Puis, porté par la grâce, il se leva devant les âmes ébaudies par sa lumière et dit: «Je déclare ouvert le Grand chantier du Palais de l’Elysée! L’inauguration est fixée pour l’An 1722, que les travaux commencent! Allez, au boulot feigniasses!». À peu près. Un visionnaire. La suite de l’histoire vous est offerte par le griot Louis-Georges Tin (lire)

Antoine Crozat Palais négrier Élysée

Oui, notre Palais présidentiel est gravé des sceaux de l’esclavage et la traite négrière. L’Elysée est l’œuvre du négrier Antoine Crozat le «dealer d’esclave», tout un symbole. L’histoire ne dit pas s’il se faisait appeler «le BaronNoir» à l’époque. [À vérifier].

Fin de l’histoire. Billet de rien, sans revendication aucune, juste pour le plaisir de partager une histoire & pour réduire la géographie de l’ignorance. Et rien d’autre. Ah! J’allais oublier: La prochaine fois, nous irons visiter Versailles ok les z’enfants? Bien! Des «œuvres-et-des-hommes à (re)découvrir» là aussi. L’histoire de France, le gibier n’a pas fini de donner sa version des faits

«Vive l’Histoire de France🇫🇷 !»

./…

Le terrible « Contrat de l’institutrice », 1923…

« Document de la province du Québec » nous dit quelqu’un en commentaire sur le fil Facebook de Soraya Lescot qui publie cette archive parlante sur les droits des femmes.

Contrat institutrice .jpg

Un véritable « Code Noir » de l’institutrice en somme, ceteris paribus bien entendu. Un vrai confinement, celui des infirmières devrait être du même acabit je crois. Manque, comme en France: « Ne pas ouvrir de compte bancaire sans l’autorisation de son frère ou son père ». et le décalogue sera complet, presque. Cet archive est l’Édit d’un certain Maurice Le Noblet Duplessis, homme politique catholique intégriste Québécois (1890-1959). Aujourd’hui encore, il fait partie du décor des origines culturelles du Québec (« Places Duplessis », Statues, etc.) Humanité, maternité, foyer, absurdité!

En France, c’est dans l’ordonnance du 21 avril 1944 que le Général De Gaulle, à l’article 17, prévoit le vote des femmes et leur éligibilité: Les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes. Les Françaises obtiennent enfin le droit de vote et celui d’être élues. Elles voteront pour la première fois en 1945 et entreront au Sénat en 194.

Bref, ici ou ailleurs, les femmes reviennent de loin. Et la date du déconfinement n’est toujours pas annoncée….

./…

«Arlequin et Pierrot», de (deux) joyeux saltimbanques |By André Derain. #Cébô

Pour sortir des «routes de l’info» pavées de macroneries qui font de notre quotidien une régression mentale, l’ami Tito’s nous invite à poser notre regard sur ce bijou du musée de l’Orangerie: «Arlequin et Pierrot», By André Derain. Invitation au voyage

Derain représente dans ce chef d’œuvre deux personnages du théâtre italien connu sous le nom de Commedia dell’Arte: Arlequin dans son costume coloré team carreaux et son bicorne, et Pierrot dans sa robe blanche à collerette, la tête couverte d’une calotte noire. Et j’y vois le parfait « masculin féminin », ou, dans un registre différent et tout aussi coloré, la désinvolture poussée à l’extrême chez les «élégants d’Afrique». Un Street’Art vestimentaire pour « faire chanter les couleurs » – toute chose égale par ailleurs-. De (deux) joyeux saltimbanques loin du cirque Zapatta, exaltés par la vie, c’est là un thème estival en vogue depuis le XVIe siècle et bien présent chez d’autres artistes: Paul Cézanne, Auguste Renoir, Pablo Picasso, etc…

Oui, «l’élégance est une nature morte bien vivante, un ego portrait».

«Harlequin et Pierrot» jouant de la guitare sur un fond neutre dans une danse sans fin est une itinérance culturelle que vous ferez au Musée de l’Orangerie, – Jardin des Tuileries, Place de la Concorde, Paris -. Et comme le disait Paul Klee « L’Art ne reproduit pas le visible; il rend visible » . Y aller.

Derain (de rien!)

./…

«Pas avant le deuxième tour», ce livre que je n’ai pas reçu | Partageons mon avis …

Pas avant le deuxième Tour Nicolas GregroireMon programme du week-end était verrouillé:

1. Rencontrer la RokhGirl au Forum-la-Fnac pour la présentation de son bouquin samedi après-midi. Fait.

2. Me taper une bonne bière sur les pentes de la Croix-Rousse pour clore la journée Acte26 des #GiletsJaunes. Fait. –[ PS : J’ai vécu la charge des CRS avec inhalation de gaz-police à l’insu de mon plein gré, je dois vous dire que ça pique et le piment d’Afrique à coté c’est … de l’Espelette. Mais tout va bien…

3. Suivre la soirée de l’Eurovision dans l’espoir de voir Bilal ramener la coupe à la maison. Fait aussi, mais c’est raté. L’Eurovision c’est comme Roland Garros, à la fin c’est toujours le dernier vainqueur qui garde la fève. Marie Myriam et Yannick Noah même destin.

4. Trouver dans ma boite aux lettres le livre « Pas avant le deuxième tour » de Nicolas Grégoire. Pas fait malgré une commande passée jeudi pour une livraison le samedi comme annoncé sur l’espace «suivre votre colis». J’avoue, « je ne suis pas très Amazon » même si Xena la guerrière reste ma préférée. Je suis plutôt Ebay, ma MarketPlace pour les pièces électroniques, pour PC ou smartphones -que je démonte et remonte ad libitum-, etc. Vous ai-je dit que c’est là une de mes passions d’addict? Non? Maintenant vous savez. Oui, voir de l’intérieur ce que vous admirez de l’extérieur est une agréable curiosité…

Oui « Amazon m’a tueR ». Vendredi après-midi déjà, je me faisais une joie de plonger dans les secrets de la politique et des médias, une immersion attendue dans les arcanes de la vie politique sur les pas de Nicolas Grégoire pour redécouvrir les rouages d’une élection programmée et le vrai visage de la politique. Mais Amazon en a décidé autrement, l’option « Prime » est une supercherie. j’attends la livraison effective avant de la désactiver. Par-delà les thèmes abordés dans ce livre-politique dont j’ai lu quelques pages avant sa mise en ligne, ce brûlot – raconté comme un polar – est une enquête poussée et vécue sur le hold-up des élites et sur les comportements clientélistes de cet univers toujours à la UNE de l’actualité. Avec sincérité, un peu trop je trouve, l’auteur nous livre une contribution intéressante pour comprendre la déconstruction d’un être sans aspérité plongé dans la sphère politique, cette métamorphose sociale qui progressivement vous éloigne de … la vraie vie – comme on dit -. Sans s’épargner, l’auteur est tout à la fois acteur et spectateur de ce qu’il dénonce, dresse le portrait de la déconnexion et le curieux métabolisme qui sévit chez l’être immergé dans le milieu autorisé. « La politique c’est Bagdad », on ne le dit jamais assez. Nul doute que ce bouquin suscitera la controverse si ce n’est déjà le cas, un récit politique où l’on se retrouve à travers pages dans les traits de la victime, un Cold case

La suite -ou deuxième tour– pas avant la livraison by Amazon.

./..