
Avec des années de retard, on attaque enfin la falaise (ou pas). Oui, des années de retard car en septembre 2013, le sommet du G20 de Saint–Pétersbourg avait permis de clarifier les positions sur la crise syrienne. Au sortir de ce sommet, la question des preuves de l’utilisation des armes chimiques par le régime de Bachar El-Assad ne se posait plus, la certitude l’avait emporté sur les doutes, les points de divergence de la coalition autour de François Hollande, (Australie, Canada, Italie, Japon, Corée du Sud, Arabie Saoudite,Espagne, Turquie, Royaume-Uni) ne portait que sur les moyens d’action contre le régime de Bachar el-Assad (que certains, récemment encore, avaient fini par ne plus considérer comme un ennemi, Oui Jupiter). Passons…

Une belle action diplomatique suspendue à la décision du Congrès américain et les hésitations de la Maison Blanche. Depuis, la donne a changée, l’opération intervention militaire inspirée du scénario Kosovar (c’est à dire sans l’aval du Conseil de Sécurité des Nations-Unis) est peu-être celle utilisée aujourd’hui. À défaut d’être légale, elle fait valoir le caractère légitime de l’intervention au nom du droit d’ingérence lié à la protection des populations civiles, avec une coalition de volontaires. A titre indicatif, petit rappel des forces militaires déjà en place en 2013.

Moscou prend son temps (07h30). Hier, Vladimir Poutine avait mis en garde Emmanuel Macron contre tout « acte irréfléchi et dangereux » en Syrie, qui pourrait avoir des « conséquences imprévisibles », après des menaces de riposte militaire des Occidentaux à une attaque chimique présumée. Et nous y sommes, c’est la guerre, pas que des nerfs,
Et maintenant que va-t-il se passer ?
Mon avis. Trois fois rien. « L’évacuation de la ZAD de Damas n’aura pas lieu » si l’on se réfère aux récentes déclarations d’Emmanuel Macron (Janvier 2017): « La France doit cesser d’exiger la démission d’Assad« . Rappel…



Donc ne pas s’attendre à grand chose, tout le monde sortira par le haut sans perdre la face et tout en renforçant leur stature de « vaillant chef de guerre » dans la communication de politique intérieure. Déclarer la guerre à Poutine à quelques semaines de la Coupe du Monde de Foot chez lui, faut pas rêver. C’était peut-être déjà écrit dans le « deal de Versailles« , le Casino Royal ès-diplomatie….
./…
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