INFO: #ParcourSup devient payant. Ils ont osé …

Petit à petit, Jean Michel Blanquer, Ministre de Macron chargé de l’Éducation Nationale applique en Macronie les rêves de la Sarkozie. Désormais, pour faire un (bon) vœu d’orientation PostBac faut payer, jusqu’à 150€ le vœu. Ne surtout pas en avoir plusieurs sauf si t’es « gosse de riche »

J’ai vérifié au 08.00.40.00.70, le numéro d’assistance de ParcourSup. Un coup de téléphone, répondeur choix multiples, puis on renseigne son numéro de département suivi de * [Dept*] et quelqu’un répond. En effet, certains vœux sont payants. Raison évoquée «C’est l’intégration de nouvelles options dans @parcoursup_info (c-à-d École d’ingénieurs, etc.), des écoles payantes, etc qui justifie ces frais… ». Question n°2 [Moi]: Donc, c’est le fait de ces nouvelles options qui expliquerait ces frais qu’on avait pas l’année dernière? Réponse du chargé des réponses au bout fil: «Non mais, de toute façon, c’est pas nous qui fixons les prix, ce sont les écoles choisies… » etc. J’ai rien compris.

Faire payer un simple vœu, ils ont osé. En plus – respirez- «ces frais ne seront pas remboursés une fois le vœu validé, quel que soit la réponse de l’établissement. En cas de validation, il faudra en plus s’acquitter des frais de dossier». C’est comme jouer au loto avec une grosse mise mais sans filet. Déjà que c’était le bordel l’année dernière, ça promet. Étape  suivante? Faire payer  les rêves-étudiants  tous les matins via une hotline, voire «le cauchemar des parents en plus, le tout avec une plateforme dédiée 24/7». Suffit d’une appli iOs ou Android, ou une «cagnotte  Leetchi ».

Bref, l’invention de l’école publique-privée  est #EnMarche avec validation d’Emmanuel Macron .

À lire 👈

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#Education: Pauvres gosses, quand on pense que F.#Fillon veut supprimer des postes … 

À toutes fins utiles, je rappelle que les enseignants (profs, instits, etc) sont des « fonctionnaires » de l’Éducation nationale. Et dans la revue de presse du jour, le niveau des élèves français en mathématique, mais pas que …

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Et quand on pense que François Fillon propose de supprimer 500. 000 postes, pauvres gosses …

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Et pour en finir avec l’intox sur le « trop de fonctionnaires en France par rapport aux autres pays

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François Fillon n’est pas bon en maths, maintenant vous savez. Sinon, question:

« Nos enfants, nuls en maths ou en français?  » Les deux? A qui la faute?

Vous avez 4 heures.

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Sortir « l’homme Africain» des cours d’#Histoire, ils l’ont fait … #Collège

Nous sommes le 29 juin 2016 et Marion_Sc est très en colère, moi, ça va, plus rien ne me surprend désormais. « l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » disait Sarkozy,  et ça ne risque pas de s’améliorer. Et on apprend qu’il est sorti des cours d’Histoire au Collège, le « drame de l’homme Africain » continue, un fabuleux destin …

L'homme africain est sorti des cours d'histoire

Nouveau «Regard sur l’Afrique», ainsi soit-il. Il faut néanmoins reconnaitre à l’Éducation Nationale « le droit d’être communautariste », c’est dans l’air du temps, soit.  Le problème de l’histoire, c’est que ça va ensemble avec la géeographie, et c’est là qu’il y a un problème. Aussi, pour éviter à certains les intelligentes questions des collégiens de demain sur ce grand espace qu’est l’Afrique et qu’ils découvriront via Snapchat, j’ai une idée pour aller encore plus loin, en finir …

carte_monde_vierge_fond_bleu

Et hop plus de problèmes! Fini les repentances, les « migrants africains » coupables-responsables du #Brexit, le grand Remplacement, plus rien! Un nouveau monde que l’on tradversera de l’Australie aux States (USA) en Jetski, en ligne droite, et sans boussole en plus ! Oui, le monde « Après l’homme Africain (ap. H. A) ». Avant il y avait JC (av.J.-C), à oublier après ce « Grand Effacement« . L’histoire des Mayas, Incas et Sioux d’Amérique? ça reste au programme, ils ne bougent pas, eux, de vrais autochtones. Amen.

Et si ce « temps livres«  gagné sur Samory-le-Malinké et Chaka Zulu peut permettre aux missionnaires de l’éducation l’identité nationale (les Clovis-du-Web par exemple) de mieux réviser l’Histoire de l’Angleterre et de l’Écosse depuis l’an 1707 « Act of Union », si ça peut aider pour réduire la géographie de l’ignorance, alors « l’Homme Africain », exilé sur la colline de la Croix-Rousse sur les hauteurs de Lyon, pardonnera. C’est toujours amusant de voir comment les gens refont l’histoire assez facilement…

« Sortir l’homme Africain des cours d’Histoire, ils l’ont fait ».

Et quand demain « les gens » mettront en place des cours d’histoire de l’Afrique -dans les banlieues- pour corriger le tir, « ils »  nous ressortiront le fameux discours-amalgame: « Stop le communautarisme! C’est pas bien de faire les choses que entre vous! Et l’intégration-à-la-française bordel! « . Les cons. Bref, « l’Éducation Nationale n’a pas voulu de nous, qu’elle se rassure, c’est pas nous qui allons lui mettre les bâtons dans ses trous ! «  [Parole de l’homme Africain citant Coluche].  Dont acte.

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Virer l’Afrique de l’histoire de France, il paraît que « C dans l’air » du temps

Virer l’Afrique de l’histoire de France, il paraît que « C dans l’air » du temps

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C’est la rentrée dans pas mal d’activité (scolaire, littéraire, sportive etc..). C’est une période où j’ai du mal à trouver mes marques, mon allant. L’idée d’un billet ? A foison (#bettencourt woert, #retraites, #roms, #Alqaida etc..). Prendre son temps, dans cette période de grande incertitude sociale, c’est la décision qui s’impose vue mon inertie. De facto, je vous propose la lecture de cet article tiré de betapolitique.fr. Bonne lecture…

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Les nouveaux programmes d’histoire de 5ème introduisent l’histoire des royaumes médiévaux africains. Certains s’indignent que l’on puisse substituer aux grandes figures héroïques françaises la vulgaire étude de mondes lointains…

L’affaire commence par une déclaration d’intention qui fleure bon les plumiers et les pages jaunies de l’école de la troisième république : « Pour promouvoir et défendre l’Histoire de France et son enseignement dans l’Instruction Publique », laquelle instruction publique n’existe plus depuis 1932. Ringard ? Point du tout, c’est sur Facebook, c’est du vrai débat de réseau social, c’est du sérieux (1). Car il y est question de défendre la vraie France, celle de nos ancêtres, celle de nos héros, la France qu’on aimerait que nos enfants (ré)apprennent à aimer. La France des livres d’histoire de papi et mamie, belle, éternelle, fécondée par Clovis qui lui a donné son nom, magnifiée sous Louis XIV, et sublimée par Napoléon. Et cette histoire là est aujourd’hui malmenée, violentée par les programmes scolaires de collège qui préfèrent les empires médiévaux africains (Songhaï et Monomotapa) à nos grandes figures totémiques, lesquelles ont été, du coup, capturées par le front national. Si vous êtes convaincus par la pertinence de l’argumentation, il y a une pétition à signer.

Bien-sûr, on connaît la rengaine de ces missionnaires de l’identité nationale, on l’a suffisamment désossée ces derniers temps. Et le discours est tellement grotesque qu’en cette rentrée scolaire déjà suffisamment compliquée, on n’avait guère plus de quelques secondes à perdre à pester contre ces pitreries. Mais c’était sans compter sur l’acuité de la presse qui perd rarement une occasion de s’engouffrer dans la brèche d’une possible et énième polémique sur « l’enseignement en France qui fout le camp, c’est comme tout ma bonne dame ». A commencer par Le Figaro qui part donc interroger le docteur de l’âme blessée de la France, Max Gallo (2), lequel trouve que « l’enfer est pavé de bonnes intentions » et craint le « zapping ». Mazette. Ce n’est donc pas Bénin (pardon pour le jeu de mot, c’est cette mode africaine, que voulez-vous).

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Il est vrai que le véritable instigateur de la campagne pour l’hexagonalisation des programmes de collège est pugnace. Dimitri Casali est présenté successivement comme historien, spécialiste de la révolution, puis de Napoléon, puis de l’immigration, puis un peu enseignant tout de même, « en ZEP » bien entendu. Autant dire qu’il s’y connaît en drapeau bleu blanc rouge bafoué. Dans sa pétition pour le rétablissement de Louis XIV et Napoléon 1er (lesquels n’ont jamais disparu des programmes) , il fait montre de tous ses talents de polémiste historien polyvalent. A commencer par la référence obligée à Marc Bloch et à sa célèbre citation désormais tronquée à tout va qui, en version « casaliste » donne ceci : « Ceux qui ne frissonnent pas à l’évocation du baptême de Clovis et de la fête de la Fédération de 1790 ne comprendront jamais l’histoire de la France » tandis que la citation originale est la suivante : « Il est deux catégories de Français qui ne comprendront jamais l’histoire de France , ceux qui refusent de vibrer au souvenir du sacre de Reims ; ceux qui lisent sans émotion le récit de la fête de la Fédération. » Nom de Dieu, mais où est donc passé Clovis ?

Certes, sortie de son contexte, à la manière de Nicolas Sarkozy lors de sa campagne électorale, l’affirmation peut venir valider les prétentions nationalistes les plus primaires. Mais comme le rappelle Gérard Noiriel (3), loin de la perspective du consensus national, Marc Bloch, dans L’étrange défaite, se fait le défenseur d’un libre et nécessaire combat des « philosophies sociales contraires ». Il déplore ainsi que les élites n’aient pas su forger des fêtes populaires susceptibles de mobiliser le peuple autour d’idéaux démocratiques. On est loin de l’apostolat national. Dans le même ouvrage, Marc Bloch écrivait d’ailleurs : « Je ne crois nullement plus difficile d’intéresser un enfant aux vicissitudes d’une technique, voire aux apparentes étrangetés d’une civilisation ancienne ou lointaine, qu’à un changement de ministère ».

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Mais ce n’est pas l’avis des invités du lundi 6 septembre de l’émission C dans l’air sur France 5, avec au casting : Le représentant de l’institution : Laurent Wirth, Doyen des Inspecteur généraux d’histoire et géographie

– L’historien chercheur habitué du plateau de la chaîne : Fabrice d’Almeida

– L’historien amateur auteur d’une « Histoire de France pour les nuls » : Jean-Joseph Julaud

– L’historien polyvalent polémiste en croisade : Dimitri Casali

– Le présentateur novice, autoproclamé porte parole des Français d’en bas qui ne connaissent rien à l’enseignement de l’histoire et à qui il faut parler simplement et pas comme des spécialistes s’il vous plaît : Thierry Guerrier.

Le dispositif a donné lieu à une bien belle expérience de surdité partagée. Autour de joutes profondes et animées que l’on pourrait résumer ainsi :

Louis XIV n’est pas au programme / Si il y est / Napoléon III a disparu des programmes ?/ Non c’est Napoléon 1er/ Qui n’a pas disparu, regardez les programmes / Regardez moi dans les yeux et dites moi que Clovis n’a pas disparu des programmes / moment de frisson / alors alors ? /Et Charles Martel, hein, il est dans les programmes ? / Non, il n’y est pas /Ben voilà. Sourire de satisfaction béate/ et tout ça parce que Christiane Taubira, en 2001, avec les « Indigènes de la République » (ils se sont créés 4 ans plus tard !) a fait une loi qui ne concerne que la traite africaine…

Précisant bien qu’on ne peut pas l’accuser de conservatisme car il a écrit un livre sur « ces immigrés qui ont fait la France », Dimitri Casali y lance un cri d’alarme : si les jeunes croient aujourd’hui que le drapeau bleu blanc rouge est celui du Front national, c’est parce qu’ils ne peuvent plus s’identifier au panthéon républicain et nourrir le désir de se mettre au service de la grandeur nationale. Dans ce cas, l’urgence n’est certainement pas d’aller promener ses neurones dans la brousse africaine. Thierry Guerrier relance parfois le débat pour comprendre – car il VEUT comprendre- et bigre, par deux fois, lance la question brûlante : Serait-ce parce qu’il y a des enfants issus de l’immigration dans les classes ? Question évincée, contournée, où on comprendra que le petit Mohamed ou le petit Mamadou ont quand même le droit de rêver : le petit Corse Buonaparte ne fut-il pas un modèle « d’intégration réussie » !? Ils peuvent aussi rêver de se faire baptiser à Reims, comme Clovis, avant de repousser Charles Martel à Poitiers…

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On peut certes discuter des modalités de l’intégration de l’histoire africaine dans le récit scolaire et dans ces nouveaux programmes. Est-ce un hasard, par exemple, si dans cette polémique ridicule, on a évité soigneusement de citer l’empire du Mali (qui figure aussi dans le nouveau programme et qui risquait d’être mieux connu des auditeurs) et si on s’est empêtré à plaisir dans le Monomotapa célébré par La Fontaine sans jamais citer les fortifications de Zimbabwe ? Mieux vaut peut-être, pour l’Afrique, parler de ce que l’on ignore, du plus « exotique », et « oublier », dans les deux cas (pays du Sahel et pays du Zambèze) que l’or qui en provenait fut durant des siècles un des supports essentiels du commerce international, de la Méditerranée à l’océan Indien. Pour le dire plus clairement, « oublier » que, sans l’or africain, on ne peut comprendre l’économie de l’Occident médiéval. Maurice Lombard l’avait déjà expliqué dans les Annales il y a un demi-siècle… Mais il parait, a-t-on entendu dans la bouche de M. Casali, que l’histoire des Annales est une affaire d’intellos révolue et que le bon peuple de France doit enfin bénéficier d’un retour enchanté aux images d’Epinal de nos grands-parents. C’ dans l’air le revival lavissien. Et vraiment, il est navrant de tendre un porte-voix à ceux qui, de concert avec notre président, pensent encore que « le drame de l’Afrique, c’est que l’homme africain n’est pas assez entré dans l’histoire » (4).… de France ?

Auteurs : Laurence De Cock, professeure d’histoire-géographie au lycée Joliot Curie de Nanterre, Suzanne Citron, historienne, Jean-Pierre Chrétien, historien africaniste. Tous trois sont membres du CVUH : comité de vigilance face aux usages publics de l’histoire.


(1) http://www.facebook.com/group.php ?g…

(2) http://www.lefigaro.fr/actualite-fr…

(3) « Marc Bloch » notice de Gérard Noiriel dans Laurence De Cock et alii, Comment Nicolas Sarkozy écrit l’histoire de France, Agone, 2008.

(4) Nicolas Sarkozy, discours de Dakar, 26 juillet 2007. Voir Jean-Pierre Chrétien et al., L’ Afrique de Sarkozy. Un déni d’histoire, Karthala, 2008

Sources : betapolitique.fr

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