Pour sortir des «routes de l’info» pavées de macroneries qui font de notre quotidien une régression mentale, l’ami Tito’s nous invite à poser notre regard sur ce bijou du musée de l’Orangerie: «Arlequin et Pierrot», By André Derain. Invitation au voyage…
Derain représente dans ce chef d’œuvre deux personnages du théâtre italien connu sous le nom de Commedia dell’Arte: Arlequin dans son costume coloré team carreaux et son bicorne, et Pierrot dans sa robe blanche à collerette, la tête couverte d’une calotte noire. Et j’y vois le parfait « masculin féminin », ou, dans un registre différent et tout aussi coloré, la désinvolture poussée à l’extrême chez les «élégants d’Afrique». Un Street’Art vestimentaire pour « faire chanter les couleurs » – toute chose égale par ailleurs-. De (deux) joyeux saltimbanques loin du cirque Zapatta, exaltés par la vie, c’est là un thème estival en vogue depuis le XVIe siècle et bien présent chez d’autres artistes: Paul Cézanne, Auguste Renoir, Pablo Picasso, etc…
Oui, «l’élégance est une nature morte bien vivante, un ego portrait».
«Harlequin et Pierrot» jouant de la guitare sur un fond neutre dans une danse sans fin est une itinérance culturelle que vous ferez au Musée de l’Orangerie, – Jardin des Tuileries, Place de la Concorde, Paris -. Et comme le disait Paul Klee « L’Art ne reproduit pas le visible; il rend visible » . Y aller.
Derain (de rien!)
./…
D’un poète élégant:
Grand comme un besoin de changer d’air
pour le plaisir d’en finir avec un dilemme
au surcroît double
être ou pas
être ou paraître
tout à la fois hier
et aujourd’hui
ce jour d’hui déjà demain
Beau comme
comme une rose
dont la Tour Eiffel assiégée à l’aube
voit s’épanouir enfin les pétales
dans le flonflon d’un 14 juillet de Roi
à guillotiner ou encore à pendre
au carrefour de la République
toujours à naître
Fort comme l’accent aigu d’un appel
dans la nuit longue
et longue
lâché le mot
un signe
Léon Gontran-Damas. Névralgies, Présence Africaine, 1964.
http://dormirajamais.org/grand/
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«l’élégance est une nature morte bien vivante, un ego portrait»: « Rolla », tableau d’Henri Gervex. (1878)
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