Manuel Valls: Au diable Vauvert! …

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L’intérêt de ce billet ne porte pas sur l’info Premuim Figaro, ni sur les pérégrinations de son sujet dans le Gard, c’est une simple illustration pour accompagner le titre «Au diable Vauvert» de ce billet. On va donc s’interroger sur l’origine de cette drôle expression qui fait penser à une Maison d’édition et qui me vaut l’honneur de votre visite. Quelques explications, entrez.

1. Au Moyen Âge, on racontait que des actes blasphématoires (les péchés) étaient commis au «Château de Vauvert» près de Paris. Le diable n’était donc jamais bien loin de ce lieu, et un jour, le bon vieux Saint Louis décida au XIIIe siècle de purifier l’endroit et d’y créer un couvent. À cette époque, «aller au diable Vauvert» voulait dire s’aventurer dans une dangereuse et longue expédition. On peut dire la même chose en politique, Manuel Valls est « Au Diable Vauvert! »...

2. Certaines références portent sur la petite ville de Vauvert, c’est sur le chemin de Saint-Jacques-de-Compostelle (en Camargue). Il se dit que c’est, dans les saynètes bibliques organisées pour les pèlerins de passage dans le coin, le personnage du diable avait une place centrale. Croiser le Diable sur la route de Compostelle, c’était tendance, une épreuve. L’expression «Au diable de Vauvert» aurait ensuite perdu la préposition «de», sa particule, peut-être après la Révolution, Allez savoir. On évoquait donc déjà cette notion d’éloignement. Les paysans que visite Manuel Valls sont loin de Paris, il est au Diable Vauvert, ça se tient.

3. Pour finir, On pense que de nombreux lieux comportant le nom de «Vauvert», jadis situés en dehors de la capitale (Paris), étaient à l’origine de cette expression qui vous vaut le billet instructif de ce jour, je me répète, ne me remerciez pas. Je disais, les Parisiens s’en allant vers Vauvert partaient ainsi pour un long voyage. Dès le XVe siècle par exemple, «va au diable» n’était pas une insulte, l’expression marquait une distance, un éloignement, ou pas. A moins d’interroger Connor McLeod «Highlander» pour la contradiction, ça se tient, là aussi.

En résumé, « Au diable Vauvert» se dit lorsque l’on part très loin, rien n’a voir avec de supposés Veaux Verts au Moyen-Âge. De facto, le titre de ce billet éducatif « Manuel Valls: Au Diable Vauvert»  pouvait aussi s’écrire: «Manuel Valls est à Tataouine», par exemple, c’est pareil, mais nettement moins vendeur vous en conviendrez. Bref, «Manuel Valls est à Tataouine chez les agriculteurs», c’est dans son forfait 1er Ministre. Oui, il peut faire ce qu’il veut de ses vacances, par exemple se faire inviter chez les paysans pour l’apéro, et tant qu’il ne prend pas «l’ avion de fonction», ça me va.

Oui, Au Diable Vauvert!

What else?

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[Graphique]. Ministres du Travail, lequel a le mieux lutté contre le chômage? …

Fronton-MinistereOffre d’emploi: Gouvernement Manuel Valls (3) cherche Ministre du Travail pour inverser de façon «crédible» le courbe du chômage afin de permettre au ¨Président de la République de se représenter en 2017. Expérience non exigée (vu la situation), statut cadre.

Cette offre d’emploi, pas encore en ligne n’est pas visible à Pôle emploi, n’empêche, certains s’activent déjà en coulisses. Pendant ce temps, BFMTV s’est lancé dans une comparaison qui fait mal, réponse à cette question: Ministres du Travail, lequel a le mieux lutté contre le chômage ces 20 dernières années?

Ministres du travail bilan depuis 1995 2015Infographie : Ministres du Travail, lequel a le mieux lutté contre le chômageCLIC POUR AGRANDIR

 1. Martine Aubry (PS), -18.300/mois en moyenne. Ministre du Travail du 4 juin 1997 au 18 octobre 2000 (Gouvernement Lionel Jospin). Durant cette période, le chômage baisse de manière exceptionnelle: 18.300 chômeurs de moins par mois en moyenne !

2. Jean-Louis Borloo (Parti radical), -13.800/mois en moyenne. Ministre du Travail, du 30 mars 2004 au 31 mai 2005 (Gouvernement Jean-Pierre Raffarin (3). 

3. Élisabeth Guigou (PS), +1.000/mois. Ministre du Travail du 18 octobre 2000 au 6 mai 2002 (Gouvernement Lionel Jospin). L’actuelle députée a raté de peu la baisse du nombre de chômeurs, stabilisation.

4. Jacques Barrot (centriste)+4.100/mois. Ministre du Travail du 7 novembre 1995 au 2 juin 1997 (Gouvernement Alain Juppé 2)  un bilan négatif. Au total, la hausse du nombre de demandeurs d’emplois à atteint 4.100 par mois sur la période.

5. François Fillon (UMP, Républicains): +6.300/mois. Ministre du Travail du 7 mai 2002 -au 30 mars 2004 (Gouvernement Jean-Pierre Raffarin 1 et 2), celui qui deviendra par la suite Premier ministre n’a pas réussi  à enrayer la hausse du chômage: +6.300 chômeurs par mois sur la période.

6 (& 7). Xavier Bertrand (UMP, Républicains). + 6.300/mois & 12.300/mois. Deux fois Ministre du Travail du 18 mai 2007 – 15 janvier 2009 (Gouvernement Fillon 1 et 2), puis du 14 novembre 2010 au 10 mai 2012 (Gouvernement François Fillon (3)), et donc deux bilans négatifs.

8. François Rebsamen (PS): +12.600/mois. L’actuel Ministre du Travail (depuis le 2 avril 2014 jusqu’à Août 2015. (Gouvernement Manuel Valls (1) et (2)), présente un mauvais bilan, pas terrible.

9. Michel Sapin (PS): +18.300 chômeurs par mois en moyenne. Ministre du Travail du 16 mai 2012 au 31 mars 2014 (Gouvernement Jean-Marc Ayrault 1et 2), l’actuel ministre des Finances présente le plus mauvais bilan de ces dernières années.

Illustration photo et graphique by Me, les commentaires à suivre, by vous.

(Données)

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