Puis un jour, ils débarquèrent en #Afrique, chez les #Bantous …

CfvsnO2WQAAcDrr.jpg largeCette semaine, «Jeune-Afrique» , le premier site d’actualité sur l’Afrique nous offre à la UNE, une couv’ inédite qui regroupe deux, voire trois générations de Bantous, une enquête sur la plus grande communauté d’Afrique: les Bantous. Vous connaissez ? Non? Permettez que je vous explique l’origine de ce nom – je résume-.

Ezalaki mokolo moko… pardon, je reprends -en français- « Il y a très longtemps, débarquèrent sur les côtes africaines de grands voiliers de migrants venus de Nantes – escale à Bordeaux-, ils jetèrent l’encre au large des côtes du Kouilou près de l’actuelle Ville de Pointe-Noire (Congo). Sur le sable fin de la plage ensoleillée, ils se reposèrent à l’ombre des cocotiers de la côte atlantique, nous sommes au 14è-15è siècle. Alerté par deux pécheurs du village qui les avaient vu venir, tout le village-Vili se demanda: « qui sont ces gens dans de grandes pirogues pas comme nous?», d’où viennent-ils? Et surtout «qu’est ce qu’ils viennent foutre ici?». Le chef du village, le Roi Simba  prit la parole (je traduis): « Mes biens chers tous, nous allons accueillir ces voyageurs comme l’exige notre coutume, Tati et Poati sont désignés volontaires pour transmettre notre offre d’hospitalité…».

Mais le terrible guerrier «Bembelé», toujours prêt à en découdre – une tradition-, voyait d’un très mauvais œil l’intrusion de ces migrants dans son beau et paisible royaume. Il demanda la parole – puis dit- : «Euh… Chers tous, c’est une plaisanterie?  Vous êtes sûrs qu’on n’est pas en train de faire une boulette en accueillant à bras ouverts ces gens-là chef? Et qui vous dit que c’est des gentils, hein?». Avec calme et solennité, le vieux sage reprit la parole: «#Pasdamalgam sur la moralité des gens que nous ne connaissons pas, au nom de nos ancêtres et de notre laïcité – pas de séparation des Droits avec l’étranger ou le visiteur, égalité-, nous allons leur offrir l’hospitalité! Ils dormiront dans nos cases, se laveront sous nos douches -Ah zut! ça, on a pas– disons, ils profiteront de nos rivières!» Parole du Sage suivi d’un «Oui, sous les cascades de nos rivières et dans nos fleuves!!» de la foule en signe d’approbation. Puis il ajoute:

« Oui, il faut être très malheureux chez soi pour faire un si long voyage, et venir jusqu’ici! Toyamba ba paya!».

C’est ainsi que s’installa en Afrique une longue lignée de migrants venue d’Europe, et bien avant la croisière aller-simple, vers les Amériques qu’ils leur offrirent pour les remercier.

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Dans le souci de mieux connaître leurs bienfaiteurs, les migrants voulaient savoir comment ils se nommaient, comment ils allaient les présenter une fois de retour chez eux. « Ben, ok, merci de nous offrir le gîte et le couvert, c’est sympa les indigènes – [déjà des insultes, les gens]., c’est cool. Sinon, c’est comment qu’on vous appelle? Quel est le nom de votre tribu? Ne parlant pas la même langue – le langage des signes a ses limites-, Bembelé, déjà passablement énervé de voir débarquer toute cette bande de joyeux lurons addicts au vin de palme les yeux braqués sur les filles, dit: «Bantou ya buala Matondi, bantou ya Diosso, na Bantou ya buala mé …». Et comme ce mot «bantou» revenait souvent dans sa présentation des tribus venues accueillir ces « étranges voyageurs », l’autre, le «Mundélé, on va l’appeler Bolloré» le coupa net dans sa lancée et (…) «Eurêka, j’ai trouvé! Vous, c’est les #Bantous! J’ai tout bon?». Et Bembelé, tout heureux d’avoir donné sa première leçon de «langue africaine» à un mec-pas-comme-lui approuva comme un con: «Oui, «Bantou!». Puis tout le village avec lui «Bantu!» «Bantu!» Et les copains de Bolloré en chœur : «Bantu» « Bantu». Bref, c’était le bordel. C’est ainsi que fût consigné dans le registre colonial des peuples noirs, le nom «Bantu» pour désigner les habitants de cette partie de l’Afrique. Enfin, à peu près…

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On nomme Bantous/Bantu, « les gens» dans la langue Kongo, les locuteurs d’un ensemble de langues dites bantoues qui regroupe environ quatre cent cinquante langues sur le continent africain. On peut dire que «Tout Bantu est quelqu’un», et que nous sommes tous  des «bantoues» (des gens…) [« muntu » au singulier]. Pas le temps de m’attarder sur le «kimuntu» -la personnalité- des « Bantous » à la UNE de Jeune Afrique. Devinette.

Bref, ni Savoyard ni Gascon, #JeSuisBantou, de France. Et je cherche la rivière…

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10 réflexions au sujet de « Puis un jour, ils débarquèrent en #Afrique, chez les #Bantous … »

    1. Boire avec les fauves, c’est bien. Ensuite, le tout est de savoir qui va bouffer l’autre. Sinon « Toubab« ? C’est peut-etre, une mauvaise prononciation de « Toubib, Non? Ok, je pose là question à l’Assemblée… Au boulot! 😉

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        1. Tiens, dans le wiki:

          « Toubab (en malinké toubabou, toubab ou encore en wolof tubaap, tubaab, également toubabe, toubabou, tuab, tubab) est un mot utilisé en Afrique de l’Ouest, principalement en Guinée, au Sénégal, en Mauritanie, en Gambie et au Mali, mais aussi en Côte d’Ivoire, pour désigner toute personne à peau blanche, à l’exclusion des Arabo-Berbères, quelle que soit sa nationalité. Il fait donc généralement référence à des Européens.. C’est l’équivalent de « Mundélé »[Blanc] chez les #Bantous.

          Voilà!

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  1. Mongo Béti, le Bantou « Rebelle » en 3 tomes chez Gallimard (2007), une vie de combat, ses interviews, ses essais.

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