En Avril 2014, le Plan de réduction des dépenses publiques (Montant,50 milliards d’euros) pour 2017 prévoyait des ponctions suivantes : 18 milliards d’euros d’économies de la part de l’État, 11 milliards d’euros d’économies sur les collectivités locales, et – plus important– 10 milliards d’euros d’économies sur l’assurance maladie, 11 milliards d’euros d’économies sur les dépenses de protection sociale. Nous y sommes, presque.
Et l’on apprend que, « le déficit de la Sécurité sociale (régime général et fonds de solidarité vieillesse) devrait fortement se réduire en 2016, à – 7,1 milliards d’euros, son plus bas niveau depuis 2002. Cette année-là, le déficit avait atteint -4,8 milliards d’euros. Le déficit du seul régime général (maladie, accident du travail, retraite et famille) serait divisé de moitié par rapport à 2015 pour atteindre -3,4 milliards d’euros grâce à un accroissement des recettes ». Bonne nouvelle ?

Oui, des effets très concrets sur nos vies, sur notre santé, et ce n’est pas peu dire. Après avoir imposé 3,4 milliards d’économies en 2016 – déremboursement de certains médicaments, hausse du prix de la consultation, etc.-, l’équilibre ne sera atteint en 2017 qu’au prix de 4 nouveaux milliards – nouveau coup de rabot, c’est à dire …
- Moins de lits d’hôpitaux: Virage « ambulatoire » avec suppression des lits d’hôpitaux en renvoyant les patients plus vite chez eux, voir le jour même.
- Baisse des frais de fonctionnement: Maîtrise de la masse salariale, et rationalisation des politiques d’achats.
- Moins de prescriptions médicamenteuses, plus de génériques : Le premier poste de réduction des dépenses provient de la diminution des prescriptions, et de l’augmentation des médicaments génériques…
- Moins d’examens médicaux: scanner, IRM, échographie, etc.: Il va falloir s’armer de patience, ou apprendre à insister lourdement pour faire un examen médical…

Mon avis: Avant de se réjouir sur cette *réduction des déficits*, il faut prévoir une nouvelle « contribution santé » dans votre budget d’ici 2017. Et on ne se posera pas la question de l’affectation des économies réalisées (CICE, Pacte de responsabilité, etc). Comme l’a dit Marisol Touraine, « Le trou est derrière nous », – on le savait 😉 -, peut-être bien avec «notre bonne santé dedans».

« Le malade est mort, nous avons vaincu le virus, youpi! » a écrit quelqu’un sur Twitter. Médecin Molière, presque. Oui, faute d’argent, certains renoncent, « être bien portant risque de devenir un luxe qui ne sera pas à la portée de tout le monde ». Demain, les « malades qui s’ignorent » ne seront plus forcement imaginaires. Le semainier (politique) de Sarkofrance aborde le sujet avec plus de détails, à lire.
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