Et pourquoi pas E. Macron? (Pénurie de candidats au PS)…

Dans Le lab, une info: pénurie des candidats PS pour les départementales.

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Comment ça plus de volontaires?, j’ai une brillante idée pour J-C Cambadelis:

Et pourquoi pas Emmanuel Macron candidat pour les départementales?

Dans un sondage récent, E. Macron a été présenté comme incarnant l’avenir de la Gauche (sic!), ok.  Vu la pénurie des candidats PS aux élections départementales (cantons), je propose au PS de déléguer Emmanuel Macron pour qu’il fasse ses premières armes en politique, sur le terrain, près des gens. Il est donc désigné volontaire car l’idée (mon idée) présente plusieurs avantages:

  1. E. Macron présente bien, il photogénique pour les affiches de campagne..
  2. Populaire, il piquera les voix à la droite dès le 1er tour, et hop!.
  3. Avec une campagne de droite (c’est son truc), il fera de l’ombre à l’UMP!.
  4. Il évitera à la Gauche une défaite électorale et sera enfin adopté
  5. Il pourra bosser les dimanches (place du marche, zones commerciales etc.)

Il n’y a donc aucune raison de ne pas le lancer dans l’arène politique. Le problème de pénurie est une lubie, Emmanuel Lacron sera parfait dans ce rôle taillé sur mesure. Je soutiens donc solennellement la candidature d’Emmanuel Macron pour les prochaines élections départementales!

Emmanuel Macron candidat, c'est Maintenant!

Sinon, il y a aussi l’option Jean-Pierre Jouyet, il suffit de regarder autour du PS, il n’ y a pas de raisons que ça soit toujours les mêmes qui battent le pavé les dimanches sur la place du marché. Pour gagner les élections, il n y a pas de candidats, mais pour gouverner y a du monde! (Au boulot!).

[Le Labs]

Immigration: un discours juste de F. Hollande, juste un discours… #DirectPR

La France pour tous Libération immigration2Sept ans après son ouverture, François Hollande, Président de la république a inauguré le musée de l’histoire de l’immigration ce lundi après-midi à Paris. Un lieu symbole de «la reconnaissance de la France pour ses immigrés» que Nicolas Sarkozy, fils d’immigré,  avait refusé d’inaugurer en 2007.

De repos ce lundi, j’espérais voir à la télé le discours du président de la république, rien, silence chez BFMTV et iTélé pour ne citer que ces deux médias, Laurence Ferrari (elle aussi) avait une autre priorité: le direct australien pour la prise d’otage. Le catalan Manuel Carlos Galfetti Valls était absent. Il faut croire qu’en France, il ne fait pas bon d’être issu de l’immigration,  ce mot est devenu le propre d’une certaine catégorie de la population au point de ne pas intéresser «tous les français», sauf la «récente», la plus visible, «de fraiche date» matière première des Zemmour, Le Pen et demain Michel Houllebecq dans un roman à paraître sur la théorie du grand remplacement: «Soumission», c’est le titre du nouveau suicide français, polémique en vue…

Bref, je n’ai pas suivi le Discours du président de la République en direct à la télé. De l’avis unanime des observateurs, ce discours était très bien, j’ai lu quelques bonnes feuilles et regardé le replay sur Elysée.fr, je confirme: F. Hollande a fait montre (encore une fois) d’une parfaite maîtrise des mots pour apaiser certains doutes, bref, je pourrais m’en contenter mais pas cette fois.

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Oui Monsieur le Président, j’attends dorénavant autre chose qu’un simple discours, aussi excellent soit-il. J’ai aimé celui du Bourget sur le rêve français, je m’en souviens encore (de mémoire): «être français, c’est le plus beau nom qu’on puisse donner à un citoyen du monde», j’ai aussi le souvenir du récent discours de Dakar(2), celui de la libération de Tombouctou sans oublier l’hommage aux soldats étrangers dans le débarquement de Provence, Merci.

Oui Monsieur le Président, vos discours ne souffrent d’aucune contestation, vos mots sonnent juste, sont très justes, mais ce sont juste des mots. les immigrés n’attendent ni roubles ni roublardise et encore moins un hypothétique «droit de vote des étrangers», ce serpent de mer déjà noyé comme le signale des journalistes lors d’un déjeuner à l’Élysée durant lequel vous avez déclaré (off): «C’est une revendication légitime, mais sa traduction constitutionnelle n’est pas possible aujourd’hui».

Droit de vote des étrangers2

En vérité, et pour l’avoir déjà notifié sur ce blog, je ne connais aucun «citoyen du monde» dans mon voisinage qui l’espérait, Made in Ailleurs, ils aspirent à autre chose.

Oui Monsieur le Président, je n’attendais pas grand chose, mais autre chose, je m’explique: ce discours sur l’immigration arrive un peu tard et ressemble à une simple visite de courtoisie, je l’espérais lorsque Christiane Taubira (votre Ministre de la Justice) était victime d’un racisme honteux dans un silence inouïe du gouvernement (de la Gauche en général) et du Ministre de l’intérieur de l’époque (M. Valls) en particulier, l’indifférence des bons était insupportable,  j’espérais entendre ce joli phrasé lorsque la parole raciste s’invitait (et s’invite) avec impunité dans le débat public, j’attendais qu’une parole publique m’épargne le réflexe de «l’auto-défense verbale» comme je le fais de plus en plus (souvent) sur ce blog, avec maladresse des fois, contraint et forcé par d’immondes théories et par de vils personnages. Oui je sais, vous êtes très occupé Monsieur le Président, mais rien ne vous empêche de déléguer cette parole de fermeté et d’impunité, c’est dans votre forfait «Président de la République» et le crédit court jusqu’en 2017, l’utiliser.

Oui Monsieur le Président, je suis presque gêné de ne pas applaudir ce courage que votre prédécesseur n’a pas eu, il était très bien votre discours je le redis, mais ce n’est plus assez. L’électeur issu de l’immigration ne se contente plus d’un simple ripolinage de son hall d’entrée, il vote et se lasse désormais d’entendre et d’attendre. A force, il devient sourd, et l’excellence des mots n’ont malheureusement plus d’effet sur ses attentes, il refuse cette infantilisation par le verbe et par ces mots adroitement juxtaposés aussi sonores qu’inefficaces. Le rituel des discours, avant, pendant et très longtemps après les échéances électorales le fatigue, c’est mon cas.

Oui Monsieur le Président, je fais «mon difficile», vous me l’accorderez pour cette fois. Je précise, ce billet n’est point une résignation (juste un peu, beaucoup?), c’est surtout un constat observé que je partage: Plus personne n’attend un changement par la seule magie du verbe, c’est important certes mais plus maintenant, des actes si vous avez c’est bien, autre chose nous attendons, mais pas que des discours…

Cordialement,

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