Manuel Valls, jugé « incapable de réformer la France » peut-il rester à Matignon?…

Constat d’échec. Dans le «bilan de l’action de Manuel Valls à Matignon», le verdict vient de tomber: «La majorité des Français (51%) juge Manuel Valls (1er Ministre) incapable de mener à bien des réformes dans le domaine économique et social», selon un sondage Ifop/JDD cité par Challenges.fr

Pour une majorité de Français, Valls est incapable de réformer

Depuis son arrivée à Matignon, Manuel Valls a toujours pris soin de se démarquer de l’action de l’exécutif (exemple, sa personnalisation du site Gouvernement.fr (très bien fait) qui ressemble plus à Matignon.fr, voire à un blog privé, loin d’un site collectif au service de tous). Le jugement des français sur son action est sans appel, un échec pour la France (taux de chômage, etc), pour la Gauche (récurrence des échecs aux élections; Départementales, législatives partielles, européennes, etc) et surtout, un échec dans les missions de redressement de la France conformément au cahier des charges établi par le Président de la République.

Question: le «libéral» et très clivant Manuel Valls, peut-il encore rester à Matignon? C’est la sérieuse question que se posent certains à Gauche (et pas des moindres, suivez mon regard) dans la perspective de la présidentielle 2017, pour rassembler. Éviction avant ou après l’échec annoncé de la Gauche aux élections régionales? (PS: Non, ce n’est pas un sondage #Odoxa.)

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Calcul mental de Gauche: Pour réfléchir un peu, mais pas trop …

Dans un billet vallsciné on peut lire cette déclaration d’Emmanuel Macron, Ministre des économies qui établit une corrélation entre le taux de chômage élevé et la protection des salariés.

«Le fait que la France soit l’un des pays qui protègent le plus ses travailleurs est l’une des explications de son taux de chômage à 10%». (Emmanuel Macron, 31 mars, Hertie School de Berlin).

Après réflexion, l’ex-ancien-ami-peut-être-lointain-copain-j’ai-du-rêver-et-mentalist @Jegoun a édité un billet de fond titré: «Surtout, évitons de réfléchir, il y a urgence!». Il pense peut-être que c’est l’inverse (à vérifier) et nous invite à réfléchir avec humour. Bon, puisqu’il insiste, on va essayer, juste un peu mais pas trop, sans précipitation pour éviter tout claquage cérébral. D’abord une chose, comme nous le savons – m’arrêter si je me trompe – aucun gouvernement au monde ne bosse avec pour objectif «l’augmentation du chômage», nous allons donc considérer à juste titre l’hypothèse suivante: l’objectif du Ministre des économies du Gouvernement Valls c’est de réduire le chômage en France. C’est une évidence que personne ne pourra contester à moins de faire preuve de très mauvaise foi. Donc …

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Problème: «Si le chômage à 10% est le fait d’une trop bonne protection des travailleurs en France selon cette corrélation-Macron, que pensez-vous qu’il envisage de faire pour réduire ce putain de taux de chômage avant 2017?».

J’ai ma petite idée mais je peux me tromper. Qu’en pensez-vous? #SondageOpif

Je vous laisse réfléchir, je garde la morale (du jour) visible sur mon beau tableau noir: «Les vêtements bien entretenus des travailleurs durent longtemps (réfléchir). A retenir: Dans les urnes, l’électeur de Gauche lave ses habits quand ils sont sales, et les fait coudre ailleurs quand ils sont déchirés». Paroles (politiques), Maitre d’école verset 201, chap.7.

Lire (Seb Musset): Les fantasmes économiques d'Emmanuel et Manuel

Récré (politique), c’est l’heure.

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Les patrons-assistés: les nouveaux «feignasses de la République»…

[Les nouvelles nouveaux feignasses]. C’est à peine croyable, phénoménal. Dans l’histoire de la République, on a rarement vu les meilleurs-assistés se plaindre à ce point. Sans vous encombrer de statistiques, après moults avantages sous la présidence Sarkozy (avec les résultats qu’on connaît, explosion du taux de chômage, fois 2), ils descendent dans la rue…

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Même sous l’ère du très avenant Sarkozy, ils avaient rien branler, et les voilà qui remettent le couvert malgré le beau cadeau de Manuel Valls (50 milliards d’euros dans le cadre du « Pacte de responsabilité« ). L’emploi stagne toujours (et on se demande bien pourquoi), mais les marges et autres dividendes ne souffrent pas de la crise, ils ont l’outrecuidance de bouder, ils font grève ces feignasses!, demandent encore et encore de l’aide publique. Oui, il s’agit bien d’aide publique…

Les griefs de nos patrons-assistés sont multiples: 1.faire sauter la durée minimale de travail de 24 heures hebdomadaires pour les nouveaux contrats à temps partiel, 2.exit l’obligation d’informer les salariés en cas de cession de l’entreprise, et surtout, 3. ne veulent pas entendre parler de l’entrée en vigueur de notre compte personnel de prévention de la pénibilité à partir du 1er janvier 2015. En clair, les français, on s’en tamponne !

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En gros, pas de contraintes ni contreparties, «on fait comme on veut!» et «on emmerde les français avec nos sifflets!» Le boulot? Quel boulot? Y a plus! Circulez les gens! Le message est simple: « Alléger nos contraintes (donc, moins de recettes pour l’État, pour les Français) et pour le taux de chômage, débrouillez-vous! On spécule nous, les vrais pigeons, c’est vous! »

La caricature est à peine exagérée, tous les chefs d’entreprises ne sont pas dans cette configuration, mais se dessine en France une nouvelle culture de l’entreprise qui consiste à attendre de l’État (donc des français) de l’aide indirecte (allègement des charges!), pour « faire face à la concurrence » (la belle excuse). Quelques exemples des aides publiques (l’argent des français)…

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Les patrons demandent donc des « subventions publiques » sans contreparties en terme de création d’emploi. C’est de l’assistanat, le dire. De nouveaux feignasses, qu’ils aillent s’installer dans un pays moins structuré que la France et on verra la taille de leurs marges, les cons.

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Les 5 mesures chocs de Nicolas Sarkozy…

La chancelière Allemande Angela Merkel de passage à Paris ce lundi, a accéléré le calendrier d’affiliation de la France à l’Allemagne.

Selon nos informations, cette rencontre franco-allemande va sceller dans le marbre, les nouvelles directives économiques et sociales de la France afin de sortir de la crise.

A l’occasion du 14e conseil des ministres franco-allemand et,  après avoir fait l’apologie de l’Allemagne pour légitimer ses errances économiques: bouclier fiscal, réforme de l’ISF, TVA sociale, les 34heures, le Résident de l’Élysée va annoncer des mesures chocs selon Hiffingpouf.fr.

La plus emblématique des ces mesures du candidat Sarkozy…

1. La suppression du Salaire Minimum en France

  • Avoir d’ici 2 ans, plus 20% des salariés payés à un niveau inférieur au SMIC horaire actuel. Et progressivement les années suivantes. Soit des taux horaires à moins de 5€ de l’heure.
  • L’objectif : avoir dans les entreprises (publiques et privées) au moins 40% des salariés avec des salaires mensuels net inférieur à 1000 €
  • Création de plus 2 millions d’emplois à temps partiels en France et,  avoir dans les entreprises au moins un quart de ses salariés à temps partiel. C’est qu’il faut pour résorber le taux de chômage en France.  »Plus de 10%, ce n’est plus tenable » a déclaré Nicolas Sarkozy

2. Réforme du Pôle emploi et de l’assurance-chômage

Pour cela…

  • Revoir les indemnisations de l’assurance chômage à la baisse pour lutter contre les déficits. Lorsque le pôle emploi vous propose un poste, vous ne pouvez le refuser, sinon vous perdez vos allocations de chômage, comme c’est le cas auprès du Pôle emploi Allemand l’Arbeitsamt qui va gérer cette mutation française. L’assurance chômage sera donc revue à la baisse, notamment en augmentant la pression sur les chômeurs.
  • Généralisation des emplois temporaires à faible qualification, exonération de charges sociales,  durcissement des conditions d’indemnisationLimitation de toute hausse des salaires, pour une meilleure stabilité  des coûts salariaux.

3. Flexibilité du marché du travail

  • Instaurer le système de « Mini-jobs » totalement dispensés de charges sociales. Les employeurs pourront donc substituer les mini-jobs aux contrats classiques à temps complet.
  • Privilégier la création d’entreprises de taille intermédiaire (entre 250 et 5000 employés) sur le modèle allemand appelées « Mittelstand« , outre Rhin

4. Nouveau système de formation et d’insertion en entreprise

  • Conséquence du recours massif au chômage partiel et de la restriction du dialogue social sur les salaires et l’emploi.
  • Relèvement à 5% du quota de jeunes en apprentissage dans les entreprises de plus de 250 salariés. les entreprises devront avoir 5% de jeunes apprentis, contre 4% actuellement.

« Le secret du modèle allemand, c’est l’industrie, la taille des entreprises, la co-décision et la compétitivité », relève Jean-Claude Betbèze, chef économiste du Crédit Lyonnais, qui ne cache pas son admiration pour la politique économique du pays. Quitte à en accepter les douloureuses contreparties comme le propose Nicolas Sarkozy

 5. Faire appel à l’expérience allemande en matière d’immigration.

  • Formation de la brigade d’immigration par la DeutsheCop
  • Création d’une agence de l’immigration et de l’identité européenne.

Ah! Pour la Coupe du Monde de Football, la France et l’Allemagne ne seront plus jamais dans le même chapeau des tirages. En cas de finale, elle se jouera à L’Allianz Arena Stadium GmbH de Munich.

A suivre.

Sarkozy rattrapé par son passé: Le taux de chômage à moins de 5%…

Le candidat Nicolas Sarkozy (on peut le dire) affute ses armes pour la compagne présidentielle de 2012. Dans l’attente de nouvelles promesses électorales dès mi-janvier, je propose chers ami(e)s que l’on se console avec ce qu’il nous a déjà livré. Rappel…

Selon l’INSEE,  le taux de chômage actuel (fin 2011) se situe autour de 9.3 % soit, plus de 2 points de plus qu’en 2007. En moyenne sur le troisième trimestre 2011, le taux de chômage au sens du BIT s’établit à 9,7 % de la population active.

Pour la France métropolitaine, le taux de chômage s’établit à 9,3 %, soit 2,6 millions de personnes. Plus généralement, 3,4 millions de personnes ne travaillent pas mais souhaitent travailler, qu’elles soient ou non disponibles dans les deux semaines pour travailler et qu’elles recherchent ou non un emploi (cf. données sur internet).

On est donc très loin de la barre des 5% de la promesse électorale de Nicolas Sarkozy. Surtout, de grâce, ne plus tout mettre sur le dos de la crise. On va dire que c’est la faute à …(je cherche)…

(Help!)