Allégorie, (du grec ἄλλον / állon, «autre chose», et ἀγορεύειν / agoreúein, «parler en public») est « une forme de représentation indirecte qui emploie une chose – une personne, un être animé ou inanimé, une action, – comme signe d’une autre chose « [Wikipedia]
Souvent utilisé à hue et à dia sur les réseaux sociaux – moi, par exemple -, en littérature comme en politique, l’allégorie est une figure rhétorique qui consiste à exprimer une idée en utilisant une histoire ou une représentation qui doit servir de support comparatif. Une «une autre manière de dire», au moyen d’une image figurative ou figurée.
C’est la formule retenue –avec intelligence, le dire- par Benoit Hamon (PS) – décortiquée par le Lab-, et par Jean Jacques Urvoas, pro #Valls, tous deux battus au 1er tour. Deux analyses allégoriques pour une petite synthèse législative.
A défaut de l’allégorie de la caverne (Platon), restons sur Sysiphe et « le rocher de Solférino », cette tâche qui n’en finit pas de durer ». Oui, après avoir porté ses valeurs jusqu’au sommet de la montagne en mai 2012, la Gauche toute entière se retrouve contrainte de répéter de manière ingrate la même tache face à la même montagne pour les années à venir. Des erreurs, une orientation politique aux antipodes des attentes de la grande armée des fourmis de mai 2012. Passons. D’autres explications sont possibles, celle d’Albert Camus (1942) par exemple, pour rester dans ce cycle de l’absurde…
Sisyphe ( ou Benoit Hamon) est le héros ultime de l’absurde. Il a été condamné pour avoir défié les dieux (F. Hollande et Manuel Valls) et combattu la mort (La loi travail). Les dieux ont pensé qu’ils avaient trouvé une forme parfaite de torture pour Sisyphe, qui attendrait l’impossible, que la pierre reste au sommet de la montagne. Les dieux pensaient générer une frustration permanente, fondé sur l’espoir sans cesse renouvelé de Sisyphe (c’est le cas). Pourtant, défiant à nouveau les dieux, Sisyphe est sans espoir. Il abandonne toute illusion de réussite, et ….
… c’est à ce moment de désillusion qu’Albert Camus considère Sisyphe – ici Benoit Hamon- comme un héros. Avoir la capacité à continuer et à supporter le châtiment est une forme de victoire. Analyse confirmée par cette déclaration du 03 juin dernier …
« Perdre debout, plutôt que qu’être élu couché ». Ou être battu couché, à suivre dimanche 18 juin au soir du deuxième tour.. Pour le tweet de Jean Jacques Urvoas, l’explication se trouve peut-être dans les résultats du 1er tour du côté de l’Essonne. A faire. Dans son billet du jour, Juan Sarkofrance a écrit: « La république des patrons est en Marche ». Là, ce n’est pas une allégorie.
Billet « de l’allégorie en politique« , fait.
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